La demande de gaznaturel dans l'ASEAN devrait atteindre 350 milliards de m3 au cours des troisprochaines décennies, a déclaré le secrétaire général du GECF, Mohammed Hammel,lors d'un forum organisé par le GECF en collaboration avec l'Institut derecherche économique pour l'ASEAN et l'Asie de l'Est (ERIA) en Jakarta le 21février.
La part du gaznaturel dans la région dans son mix énergétique devrait augmenter régulièrementpour atteindre 24% d'ici 2050, a-t-il ajouté.
Les données duGECF ont montré que la demande de gaz naturel de l'ASEAN s'élevait à 160milliards de m3 en 2021, dont 80 milliards de m3 pour la productiond'électricité et 50 milliards de m3 utilisés par le secteur industriel.
Ces deux secteurscontinueront de se tailler la part du lion de la demande de gaz naturel du blocen 2050. L'Indonésie, la Thaïlande et la Malaisie deviennent également lesprincipaux contributeurs à la demande.
Selon le GECF,l'ASEAN est encore fortement dépendante du charbon. La roche noire combustiblereprésentait 24 % du mix énergétique de la région en 2021, mais tomberaprobablement à 13 % en 2050 à mesure que la part des énergies plus propresaugmentera.
Le GECF a indiquéque la Thaïlande était le plus grand importateur de gaz naturel liquéfié (GNL)et qu'elle maintiendrait sa position au cours des prochaines décennies. Laproduction de gaz naturel de l'ASEAN continuera d'être d'environ 180 milliardsde m3 en 2050, et la région extrait principalement son gaz offshore.
Mohammed Hammel asouligné que dans la région de l'ASEAN, le passage du charbon au gaz est lefruit à portée de main pour améliorer la qualité de l'air et réduire lesémissions de gaz à effet de serre. Le gaz naturel est un partenaire desénergies renouvelables, apportant secours et stabilité aux réseaux électriques.
Le GECF a révéléque s'il était associé à la technologie de capture et de stockage du carbone(CSC), le gaz naturel pourrait réduire de 735 millions de tonnessupplémentaires les émissions de dioxyde de carbone uniquement dans le seulsecteur de l'électricité d'ici 2050.
HidetoshiNishimura, président du groupe de réflexion de l’ERIA, a déclaré que le gaznaturel peut réduire les émissions grâce à son utilisation élargie dans laphase initiale de la transition énergétique propre de 2020 à 2030 en appliquantdes carburants existants et abordables, ainsi que des technologiesénergétiques. À plus long terme, de 2030 à 2050, de nombreuses technologies depointe telles que la co-combustion avec l'hydrogène et le CCUS (capture,utilisation et stockage du carbone) seront déployées.
Jusqu'à présent,de nombreux pays de l'ASEAN ont annoncé leur objectif de neutralité en matièred'émissions de carbone, notamment l'Indonésie, la Malaisie, la Thaïlande et leVietnam.- VNA