Hanoi (VNA) - Si vous avez des filles, vous vous demandez peut-être quelle est la meilleure façon de canaliser leur inépuisable énergie. Elles bougent, sans s’arrêter et cela peut fatiguer les parents. Mais quand ces mouvements se structurent et sont effectués de manière consciente, cela devient de la danse, une activité aux nombreux bienfaits et qui permet aussi de se défouler.
Nous voici au cœur d’un cours de danse pour filles durant le week-end. Il existe des cours pour plusieurs tranches d’âge, les plus de 7 ans, de 10 ans, de 15 ans... Elles se meuvent ensemble aux rythmes des mélodies et des indications de leur jeune enseignante, une certaine Phuong. Elle se place devant ses élèves et en face d’un grand miroir, de manière à corriger chaque geste erroné.
Nous l’écoutons: «Ce n’est pas facile de faire apprendre la danse à ces petites filles parce que leurs os sont trop fragiles et leur attention est trop limitée pour envisager des cours de danse. Je me suis longtemps demandé l’âge idéal pour commencer la danse et je pense que le mieux, c’est à partir de 8 ans.»
La danse est une activité très physique qui améliore de manière significative la condition physique générale de ceux qui la pratiquent en faisant travailler le corps tout entier. Elle peut également développer la souplesse, les capacités articulaires mais aussi l’endurance. C’est la raison pour laquelle les parents ont tendance à introduire la danse dans l’emploi du temps de leur enfant.
Phuong fait savoir: «Le centre propose quatre classes de danse pour les enfants. Trois d’entre elles se déroulent le week-end pour permettre à tout le monde de pouvoir s’inscrire. Au total, nous avons 80 enfants qui apprennent ici. Les parents souhaitent les inscrire dans des disciplines artistiques, dont la danse, qui sont déconnectées des résultats scolaires. Et puis les enfants bougent de façon innée, soit pour se déplacer, soit pour exprimer une pensée ou une sensation parce que c’est amusant ou parce qu’ils sont joyeux… Le rôle des moniteurs ici consiste à justement structurer ces mouvements, à les rendre conscients.»
Des études ont démontré les bienfaits de l'activité physique sur les enfants pour la diminution du stress et la sensation de détente. Les jeunes filles qui pratiquent la danse se développent mieux aussi bien sur le plan physique qu’intellectuel, émotionnel et relationnel. La danse a aussi un impact spirituel sur les pratiquantes qui apprennent à respecter leur corps.
Van Ha, une mère d’une élève suivant le cours de danse du ventre chez Phuong, partage: «Chacun a une raison pour inscrire son enfant au cours de danse. Ma fille de 12 ans est en surpoids et elle se trouve inférieure à ses amis. Alors, j’espère que Phuong l’aidera à surmonter cela par la danse. Ces activités sont ludiques et une bonne manière de rencontrer de nouveaux amis, donc de développer ses compétences sociales grâce à l’interaction avec les autres, à travers les mouvements entre autres.»
«J’aime bien danser. J’aime les costumes que Phuong fait pour nous. Très très jolis. Ici j’ai des nouveaux amis qui aiment la danse comme moi. Cela me relaxe après les cours. Je suis maintenant au niveau intermédiaire et je le suivrai certainement jusqu’à la fin.»
C’étaient Vân Anh et Bao Ha, deux élèves du cours de ballet de Phuong. Il faut attendre la pause pour leur poser des questions. Durant le cours, elles restent très attentives pour suivre le rythme de la musique, une exigence de cet art. De plus, selon Phuong, les chorégraphies de groupe favorisent le travail en équipe, l'autodiscipline, la confiance en soi et la coopération, autant de qualités à enseigner dès l’enfance.
Phuong explique: «En exécutant les gestes et en travaillant leurs postures, les danseurs acquièrent une meilleure compréhension de leur corps. Comme ils deviennent plus à l'aise dans leur peau, leur confiance en eux s’accroît. Je demande aussi à mes petites d’imaginer en écoutant la musique pour développer leur créativité. La musique entraînera ainsi le danseur et chacun se fera sa propre image dans sa tête durant toute la pièce, ce qui permet de découvrir sa personnalité.»
Après une heure de cours, les petites apprenantes quittent le centre pour rentrer chez elles. Phuong leur demande de répéter régulièrement à la maison pour ne pas oublier la pièce, mais aussi pour continuer à travailler l’élasticité musculaire ou encore pour se sentir mieux à l’école. – VOV/VNA