
Ledirecteur de l’Institut d’études politiques internationales Meiji (MIIPS) etprofesseur à l’Université Meiji, Go Ito, a déclaré que le jugement rendu par laCour permanente d’arbitrage (CPA) constitue un cadre juridique important permettantaux pays revendicateurs de parvenir à un accord, ce qui rapporte des intérêtspolitiques, économiques à toute la région.
Le professeurGo Ito a souligné l’importance de la Mer Orientale dans la sécurité dutransport aérien et maritime international, raison pour laquelle les Etats-Uniset le Japon ne pourraient se tenir à l’écart des différends dans cette zone. Ila ajouté que la liberté de navigation et de survol est la question commune dela région et du monde.
La MerOrientale voit transiter chaque année pour 5.300 milliards de dollars demarchandises. La paix dans cette zone qui est dans l’intérêt de tous les pays,se fonde notamment sur la sentence rendue par le CPA, a indiqué le Docteur SongYann-huei à l’Institut d’études américaines et européennes de l’Académie Sinica,à Taiwan (Chine).
La CPA deLa Haye (Pays-Bas) a estimé, le 12 juillet 2016, que la Chine n’avait pas de "droitshistoriques" sur la majorité des eaux stratégiques de la Mer Orientale/merde Chine méridionale et qu’elle avait "violé les droits souverains"des Philippines.
Dans sa requête introduite en 2013,Manille demande à la CPA de déclarer que les prétentions chinoises sont une violationde la Convention de l’ONU sur le droit de la mer de 1982 (CNUDM), dont les deuxpays sont signataires.
"Le tribunal estime que la Chinea violé les droits souverains des Philippines dans sa zone économique exclusive",à savoir un espace jusqu’à 200 milles marins sur lequel un Etat exerce desdroits souverains, a indiqué la CPA.
La Cour a également décidé que leséléments revendiqués par la Chine n’étaient pas à même d’accueillir unepopulation humaine et n'avaient donc pas le statut d’île. Ces"éléments" ne sont donc "pas capables de générer une zoneéconomique exclusive". La CPA a déclaré que "certaines zonesmaritimes sont comprises dans la zone économique exclusive des Philippines,parce que ces zones ne sont chevauchées par aucun droit de la Chine".
Les Philippines ont salué la décisiond’arbitrage rendue mais ont appelé aussitôt les parties concernées à fairepreuve de retenue, tandis que la Chine, qui martèle depuis plusieurs mois quela CPA n’a pas compétence, a fait savoir qu’elle ne reconnaissait etn’acceptait pas cette décision.
La professeure Virginia Bacay Watson àl’Asia-Pacific Center for Security Studies (APCSS), à à Hawaii, a estimé que lejugement rendu par la CPA sur le contentieux maritime entre la Chine et lesPhilippines aide le nouveau président philippin Rodrigo Duterte à adopter unenouvelle base politique sur laquelle Manille renforce ses liens avec les paysde la région, réduit les tensions et procède à la coopération avec Pékin.
L’ancien vice-ministre japonais de laDéfense, Hideshi Tokuchi, a déclaré à l’Agence vietnamienne d’information (VNA)à Tokyo que la situation en Mer Orientale dans les temps à venir dépendra de lapolitique extérieure des Etats-Unis, de la Chine et des pays membres de l’ASEAN.
Estimant qu’il n’y aurait pas dechangements majeurs dans la politique sécuritaire américaine sous le présidentélu Donald Trump qui serait maintenue comme à l’heure actuelle, Hideshi Tokuchia indiqué la situation en Mer Orientale dépendrait notamment de l’ASEAN, de lasolidarité entre ses membres, et de la coopération entre ces derniers et lespays comme la Chine, le Japon et l’Australie. – VNA