En effet, les économies despays membres de l’ASEAN pourraient être sensiblement affectées par letassement de la croissance en Chine en raison de la forte augmentationdes échanges commerciaux lors de ces dernières années.
En 2013, 12,2 % des exportations de l’ASEAN sont réalisées avec laChine, ce qui représente une progression de 7,3% sur dix ans, faisantaujourd’hui de la Chine le premier partenaire en commerce du blocrégional.
Le pays le plus touché serait Singapour,suivi de l’Indonésie, de la Malaisie, puis du Vietnam. Les Philippinesne seront pas trop affectées comme leurs importations de Chine ontbaissé lors de ces dernières décennies et leur croissance a résulté desréformes engagées pour la restructuration de leur économie et dudéveloppement de leur secteur du crédit.
Alors quela Chine a lancé d’ambitieuses réformes pour «rééquilibrer» lemodèle économique du pays, la croissance chinoise est tombée à 7,4% aupremier trimestre 2014, au plus bas depuis 18 mois. Ce ralentissement«est passé devant l’ascension des coûts du travail, comme préoccupationnuméro 1 des entrepreneurs concernant leurs perspectives en Chine»,selon une étude de la Chambre de commerce de l’UE.
L es entreprises européennes présentes en Chine redoutent que «lesannées prospères soient derrière elles», s’alarmant du ralentissement del’économie, des coûts croissants du travail, d’un durcissement desrèglement s et d’une pollution endémique, a fait savoir l’étudecitée fin mai par le journal Les Echos.
Selonl’enquête, basée sur 552 entreprises européennes en Chine, quelque 68%des entreprises de plus de 1.000 employés décrivent une dégradation duclimat des affaires au cours des deux dernières années. Comme facteursexplicatifs de cette morosité, le rapport pointe un recul desperformances financières des entreprises, des révisions à la baisse deleurs objectifs, mais aussi un net durcissement des règlements imposéspar les autorités et des cadres de régulation. – VNA