L’Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) pourrait faire face à certains risques si la croissance chinoise n’est que de 6,5 % en 2014 et de 7,5 % en 2015, selon Moody's, un leader mondial de l'évaluation et de la gestion des risques économiques.

En effet, les économies des pays membres de l’ASEAN pourraient être sensiblement affectées par le tassement de la croissance en Chine en raison de la forte augmentation des échanges commerciaux lors de ces dernières années.

En 2013, 12,2 % des exportations de l’ASEAN sont réalisées avec la Chine, ce qui représente une progression de 7,3% sur dix ans, faisant aujourd’hui de la Chine le premier partenaire en commerce du bloc régional.

Le pays le plus touché serait Singapour, suivi de l’Indonésie, de la Malaisie, puis du Vietnam. Les Philippines ne seront pas trop affectées comme leurs importations de Chine ont baissé lors de ces dernières décennies et leur croissance a résulté des réformes engagées pour la restructuration de leur économie et du développement de leur secteur du crédit.

Alors que la Chine a lancé d’ambitieuses réformes pour «rééquilibrer» le modèle économique du pays, la croissance chinoise est tombée à 7,4% au premier trimestre 2014, au plus bas depuis 18 mois. Ce ralentissement «est passé devant l’ascension des coûts du travail, comme préoccupation numéro 1 des entrepreneurs concernant leurs perspectives en Chine», selon une étude de la Chambre de commerce de l’UE.

L es entreprises européennes présentes en Chine redoutent que «les années prospères soient derrière elles», s’alarmant du ralentissement de l’économie, des coûts croissants du travail, d’un durcissement des règlement s et d’une pollution endémique, a fait savoir l’étude citée fin mai par le journal Les Echos.

Selon l’enquête, basée sur 552 entreprises européennes en Chine, quelque 68% des entreprises de plus de 1.000 employés décrivent une dégradation du climat des affaires au cours des deux dernières années. Comme facteurs explicatifs de cette morosité, le rapport pointe un recul des performances financières des entreprises, des révisions à la baisse de leurs objectifs, mais aussi un net durcissement des règlements imposés par les autorités et des cadres de régulation. – VNA