Les jeunes de Hô Chi Minh-Ville, les étudiants surtout, pratiquent depuis quelques temps un sport qui a fait le tour du monde à plusieurs reprises, mais qui n’a débarqué que tout récemment au Vietnam : la balle aux prisonniers (ou dodgeball en anglais). Un club a depuis vu le jour dans la mégapole du Sud.

La balle aux prisonniers réunit chaque jour davantage de jeunes aficionados, avec son côté «fun» et les qualités que ce jeu requiert (réflexes, précision, concentration). Entre 20h30 et 22h30 les lundis et mercredis soir, les membres du Club de la balle aux prisonniers de Sài Gon se retrouvent à la maison des compétitions sportives de Phan Dinh Phùng (3e arrondissement de Hô Chi Minh-Ville), pour l’entraînement ou les compétitions. Ici, que des jeunes ou presque, majoritairement des étudiants et des employés de bureaux. « Une de mes amies m’a parlé de ce sport. Je me suis dit : pourquoi pas ? Après des débuts un peu déroutants, j’ai commencé à trouver ça sympa. Et puis c’est un bon moyen de s’aérer le corps et l’esprit », confie Thu Huong, une employée de bureau inscrite à ce club depuis quelques mois.

Règles du jeu

La balle aux prisonniers se pratique sur un terrain asphalté, séparé en deux parties égales par une ligne centrale sur laquelle on place 8-14 ballons en plastique de 25-30 cm de diamètre environ.

En général, le dodgeball se joue à deux équipes - masculines, féminines ou mixtes, peu importe - composées de six chasseurs chacune. La règle du jeu est enfantine : éliminer les six joueurs de l’équipe adverse. Les joueurs d’une équipe ne peuvent dépasser leur partie de terrain.

Lorsque l’arbitre siffle le début du match, les joueurs se ruent sur les ballons répartis au niveau de la zone médiane. Un chasseur est éliminé lorsque le ballon touche ou effleure n’importe quelle partie de son corps ou de ses vêtements puis retombe au sol. Un chasseur est éliminé lorsqu’il a les deux pieds à l’extérieur de sa zone.

« Le jeu se termine quand tous les joueurs d’une équipe sont éliminés. Un joueur est éliminé lorsqu’il est touché par un ballon lancé par un joueur adverse. Si le joueur (de l’équipe A) rattrape le ballon lancé par son adversaire (de l’équipe B), c’est le joueur qui a lancé la balle (de l’équipe B) qui est éliminé et à ce moment là, un autre joueur de l’équipe A, déjà éliminé auparavant, peut revenir sur le terrain pour continuer le jeu», précise Minh Huy, étudiant à l’Université RMIT.

« Peut-être qu’un débutant n’aimera pas la sensation d’être frappé par le ballon. Mais bon, l’enjeu et la rapidité de la compétition, avec le plaisir qui en découle, devrait rapidement prendre le pas !», rassure My Phuong, étudiant en 2 e année à l’Université de Sài Gon.

Le club de balle aux prisonniers de Sài Gon attire aussi de jeunes étrangers qui travaillent ou suivent des études à Hô Chi Minh-Ville. Alice Park, qui est à l’Université des sciences sociales et humaines de Hô Chi Minh-Ville, est une membre très active du club. « C’est grâce à mes amis que j’ai eu vent de ce sport et du club. J’y viens désormais très souvent. Au début, c’était un peu effrayant, mais maintenant, plus j’en fais, plus j’aime ça !», confie cette jeune sud-coréenne. - VNA