Industrie auxiliaire pour trouver chaussure à son pied

L'industrie auxiliaire pour trouver chaussure à son pied

S’il est l’un des cinq premiers exportateurs mondiaux de chaussures, le Vietnam dépend toutefois de l’extérieur pour les matières premières brutes et semi brutes. Pour relever sa compétitivité, le secteur national de la chaussure accélère la création d’une chaîne d’approvisionnement domestique.

S’il est l’un des cinq premiersexportateurs mondiaux de chaussures, le Vietnam dépend toutefois del’extérieur pour les matières premières brutes et semi brutes. Pourrelever sa compétitivité, le secteur national de la chaussure accélèrela création d’une chaîne d’approvisionnement domestique.

Selon les économistes, la forte dépendance en matières premières etles fluctuations du marché mondial fragilisent la production et donc lesexportations. En effet, seulement 30% des matériaux - essentiellementtalons et fils - sont à ce jour d’origine vietnamienne. Les 70%restants, qui en outre sont des matériaux essentiels tels que cuir etmaroquins, sont importés, ce qui se traduit par une moindrecompétitivité des produits fabriqués au Vietnam.

«Pour créer cette chaîne de matières premières, une coopération entreproducteurs nationaux est indispensable, mais il faut en outredévelopper un partenariat avec des entreprises étrangères», a déclaréNguyên Thi Tong, vice-présidente et secrétaire générale de l’Associationdu cuir et des chaussures du Vietnam (LEFASO).

Augmenter la part des matières premières domestiques permettra auxexportateurs vietnamiens non seulement d’améliorer leur compétitivitémais aussi de bénéficier des avantages fiscaux des accords delibre-échange. Actuellement, le pays a signé huit de tels accords, dontle régime fiscal est conditionné au respect d’exigences en matièred’indications géographiques, etc.

LEFASO a soumis augouvernement une stratégie de développement de ce secteur pour 2020 etvision pour 2025 qui privilégie le développement d’une industrieauxiliaire nationale. Selon son président Nguyên Duc Thuân, l’objectifest de mettre fin à la sous-traitance comme à la dépendance auxtechnologies et matériaux étrangers. Née il y a un quart de siècle,l’industrie du cuir et des chaussures est toujours limitée à lasous-traitance qui constitue l’activité de 70% des entreprises de cesecteur.

Suivant cette stratégie, l’investissementnécessaire est d’un milliard de dollars afin de créer des modèles, etdévelopper la production de matériaux tels que cuir et similicuir. Cettestratégie devrait permettre à ce secteur d’atteindre 8,5 milliards dedollars d’exportations en 2015, puis 16,5 milliards en 2020, avec untaux de matériaux domestiques de 80% au lieu de 50% aujourd’hui. Cedernier point est important car 75% du coût de revient dans ce secteurest lié aux matières premières.

Les grands axes decette stratégie ont été définis en considération de la grave pénurie dematériaux dont ce secteur souffre depuis de nombreuses années en raisondu manque d’une industrie auxiliaire domestique.

Actuellement, le pays ne compte que 30 tanneries dont cinq sont issuesde l’investissement étranger. Or, ces sociétés ne répondent qu’à 30-40%des besoins de la production nationale. Par ailleurs, les producteursnationaux sont également appelés à mieux tenir le marché domestique dontplus de la moitié est occupée par des entreprises étrangères.

Ces dix dernières années, la chaussure a été l’un des points forts del’économie vietnamienne en figurant dans le top 5 des exportations dupays, avec cette année un prévisionnel de près de 7 milliards dedollars.

Selon des estimations de l’Institut d’étudedu cuir et des chaussures (relevant du ministère de l’Industrie et duCommerce), ces produits vietnamiens sont actuellement exportés pourl’essentiel au Japon, aux États-Unis et en Union européenne. Ce sontégalement les marchés dans lesquels les produits vietnamiens sont leplus soumis aux risques de procédures anti-dumping.

D’après le Département de gestion de la concurrence (ministère del’Industrie et du Commerce), les chaussures sont la 2e des dixcatégories de produits les plus exposées à de telles procédures depuis1994. Des risques de même nature sont également présents sur de nouveauxmarchés tels l’Amérique du Sud, notamment le Brésil. Autre problème dece secteur, une trop faible compétitivité. Exception faite deschaussures de sport, pour femmes et des pantoufles, les autres nepeuvent faire face à la concurrence en raison de technologies defabrication dépassées.

Selon Nguyên ThiTong, vice-présidente et secrétaire générale de LEFASO, les exportateursvietnamiens ont cherché ces derniers temps à trouver de nouveauxdébouchés. Partis à la conquête de petits marchés en particulier, ilss’attachent de même à améliorer la qualité de leurs produits pour desmarchés exigeants tels le Japon, l’Amérique du Nord et la République deCorée. – AVI

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