"Hôi An abrite 1.360 maisons anciennesdispatchées au sein comme à l'extérieur de l'ancien quartier de laville", a informé Trân Van An, directeur adjoint du Centre deprotection des patrimoines culturels de Hôi An.
Selon lui, la plupart des maisons sont situées dans les quartiers deCâm Phô et Minh Phong. Depuis la reconnaissance en 1999 de l'anciennecité de Hôi An comme patrimoine culturel par l'UNESCO, la ville ainvesti plus de 66 milliards de dôngs pour remettre à neuf les 166vestiges nationaux dans l'ancien quartier et versé plus de 5,2milliards de dôngs à la restauration de 110 vestiges appartenant à desparticuliers et collectifs.
En parallèle aux subventionsaccordées pour redonner à l'ancien quartier de Hôi An ses lettres denoblesse, nombre de propriétaires des bâtisses en question financentles réparations à réaliser avec leurs propres deniers.
Ce qui permet, petit à petit, d'éviter une situation périlleuse dedélabrement de cet héritage inestimable. Cela étant dit, selon lesrésultats des examens menés par les services compétents, la ville deHôi An recense encore 103 maisons anciennes très endommagées.
La menace de les voir s'écrouler est réelle, et si aucune mesure n'estprise pour les remettre un minimum en état avant la saison des pluiesqui approche à grands pas, l'on pourrait assister à une véritablecatastrophe.
Toujours d'après Trân Van An, chaque année,la ville de Hôi An cherche par tous les moyens de réunir plus de 10milliards de dôngs pour la remise en état de ces bâtisses. Mais cemontant, au vu des travaux à effectuer, est dérisoire.
Restaurer de tels bâtiments doit se faire en respectant des règles bienprécises : il faut des matériaux spécifiques (tuiles d'un certain type,essences de bois précieux de plus en plus difficiles à se procurer...)et un vrai savoir-faire.
Les frais de restauration sontainsi triplés, quadruplés, voire décuplés par rapport à ceux d'unemaison à l'architecture moderne. S'ajoute à cela le fait que leshabitants propriétaires, les co-propriétaires des vieilles bâtisses àHôi An sont de plus en plus nombreux à adresser des requêtes auxautorités locales autour de la pression que constituent les droits desuccession, la détérioration de leur édifice, etc.
Récemment, dans l'ancien quartier de Hôi An, 83 maisons ont été cédéespar aliénation, 181 autres ont été mises en location à des finscommerciales. Le problème est que bon nombre d'entre elles ont certessubi des réparations dans l'optique d'une exploitation commerciale,mais les auteurs de ces travaux ont fait fi de l'architecture originalede l'ouvrage, laissant pour le moins perplexe le connaisseur qui hurleau sacrilège !
Lors d'une récente réunion sur lapréservation et la gestion des maisons anciennes à Hôi An, Nguyên Su,secrétaire de l'organisation municipale du Parti, a tiré la sonnetted'alarme quant aux infractions constatées dans la préservation et larestauration des édifices anciens.
"Chaque mois, desdizaines de violations sont observées lors des travaux de restauration.À ce rythme, nous n'aurons plus d'ancien quartier à proprement parlerd'ici trois ou quatre ans ! La protection de chaque ouvrage, mais ausside chaque détail qu'il renferme est une question vitale si l'on veutque la beauté architecturale originale de ces patrimoines soitpréservée", a réagi M. Su. -AVI

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Une exposition photographique intitulée « Vietnam – Identité, Humanisme et Intégration » a eu lieu le 30 juin à Genève, en Suisse, dans le but de promouvoir l’image du Vietnam et de son peuple, tout en affirmant la ferme volonté du pays de protéger et de promouvoir les droits de l’homme.