En plus de 20 annéesde mise en œuvre du programme de lutte contre la pauvreté, Hô ChiMinh-Ville a obtenu des résultats encourageants, quatre arrondissementsayant atteint une année avant terme leurs objectifs en la matière pourla 4e période, de 2014 à 2015. Selon le Comitépopulaire de Hô Chi Minh-Ville, le taux de pauvreté suivant les seuilsde revenus de la 4 e période, moins de 16 millions de dôngs parpersonne et par an, est de 2,4%, ce qui représente 47.684 foyers. Etceux qui sont au seuil de la pauvreté, soit de 16 à 21 millions dedôngs, sont 49,651, soit un taux de 2,5%. Le 11 earrondissement est un modèle de lutte contre la pauvreté. En dehors descrédits à taux préférentiel, les autorités ont créé de l’emploi stablepour 312 pauvres, en ont envoyé 10 autres à l’étranger, et ont organisédes formations professionnelles au profit de 86 autres. Elles ontégalement accordé 6.700 cartes d’assurance-santé, et 958 bourses d’unevaleur totale de 332 millions de dôngs... M me Nguyên Thi Thêm,responsable du service de la lutte contre la pauvreté del’arrondissement de Tân Binh, a déclaré qu’en 2012, il y avait encore1.444 foyers défavorisés. Mais grâce à ses politiques d’assistancetelles que formation professionnelle, prêt à taux préférentiel, envoi detravailleurs à l’étranger... Tân Binh n’a plus de famille pauvresuivant le seuil de pauvreté de la ville de la période 2014-2015. Critères concrets Lerecul du taux de pauvreté de la ville est rapide, mais toujours pasdurable, car la plupart des foyers sortent de la pauvreté grâce à dutravail temporaire ou peu stable, par exemple et avec le bénéfice d’uncrédit à taux préférentiel, un petit boulot, un magasin de gâteaux...
L'élevage de vache laitière contribue à la luttre contre la pauvreté.
Mme Hà, domiciliée dans le 11 e arrondissement, est récemment sortiede la pauvreté grâce aux politiques d’assistance des autorités locales.Avec un crédit de 50 millions de dôngs accordé par le programme desoutien financier des pauvres, elle a créé un petit établissement deproduction de fleurs en papier, un travail qui lui donne finalement unbon revenu en fin de l’année. Cependant, «après le Têt, la demandebaisse, et je ne sais pas si mon commerce tiendra», s’inquiète-t-elle . Selon un économiste, pour lutter durablement contrela pauvreté, la ville doit continuer d’appliquer des mesures plusefficaces comme l’investissement dans la production artisanale, lacréation d’établissements de production ou de commerce convenant auxcapacités de travailleurs pauvres, l’organisation de formationsprofessionnelles suivant les besoins des entreprises. Pour ce, laville a déjà demandé aux comités et branches concernés de faire un étatdes lieux complet et une étude des besoins de chaque famille afin detrouver les mesures d’assistance les mieux adaptées. «Le mode decalcul de taux de pauvreté fondé seulement sur le revenu ne convientpas dans une grande ville. Plusieurs familles ne sont pas pauvres, alorsqu’ils rencontrent des difficultés d’accès aux soins de santé, aulogement, à l’éducation...», a expliqué Nguyên Van Xê, directeuradjoint du Service du travail, des invalides de guerre et des affairessociales de Hô Chi Minh-Ville. Depuis le début de cette année, laville applique aux 4 arrondissements précités une nouvelle modalité dedétermination de la pauvreté qui repose sur 5 critères : l’accès auxservices de santé, d’éducation, d’information, les conditions de vie, lebénéfice d’assurances sociales et l’assistance sociale, laquelle seraappliquée dans toute la ville pendant la période 2016-2020. «Cescritères permettent non seulement de déterminer plus efficacement lapauvreté, mais aussi de classifier les situations de pauvreté, ce quiest important pour les autorités en vue de prendre les mesures les plusadaptées selon les cas. En 2020, la ville atteindra son objectifd’éradiquer la pauvreté», a-t-il souligné. -CVN/VNA