De nombreux délégués duVietnam, du Laos, du Cambodge, de Thaïlande, d’Indonésie et de Franceont l’occasion de partager leurs opinions et leurs expériences enmatière de gestion des indications géographiques lors d’un séminairerégional qui a lieu les 23 et 24 juin à Hanoi.
Organisépar l’Agence française de développement (AFD) au Vietnam, l’Organisationdes Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et leDépartement de la propriété intellectuelle du Vietnam (DPIV), ceséminaire a commencé le matin du 23 juin à l’hôtel Pullman de Hanoi.
L’événementa réuni Rémi Genevey, directeur de l’AFD au Vietnam ; Shashi Sareen,représentante du Bureau pour l’Asie et le Pacifique de la FAO ; Trân HuuNam, chef adjoint du Département de la propriété intellectuelle duVietnam ; outre les nombreux représentants du Vietnam, du Laos, duCambodge, de Thaïlande, d’Indonésie et de France.
L’indicationgéographique (IG) est un nom, une marque ou une appellation figurant surcertains produits qui proviennent d’un emplacement géographique précis,qui ont une origine précise (notamment une ville, une région ou unpays). On se sert de l’indication géographique pour certifier que leproduit possède certaines qualités, a été fabriqué selon des méthodestraditionnelles ou jouit d’une certaine renommée en raison de sonorigine géographique. Tous ces éléments sont définis dans son cahier descharges lors de son dépôt.
«Le Vietnam possède plusieursproduits de qualité qui ont une valeur économique élevée, surtout ceuxqui sont étroitement liés à des emplacements géographiques précis.L’important, c’est que le pays puisse accroître la compétitivité de cesproduits sur le marché international. En réalité, le Vietnam aréglementé l’indication géographique, notamment dans la Loi sur lapropriété intellectuelle de 2005», a rappelé Trân Huu Nam, chef adjointdu Département de la propriété intellectuelle du Vietnam.
LeCambodge, le Laos, la Thaïlande et le Vietnam, chacun avec sa situationéconomique particulière, ont la possibilité de développer des produitsde haute qualité liés à leur origine géographique. Tous ces pays ontdéjà identifié des indications géographiques à titre d’outil commun pours’assurer d'une présence plus grande sur le marché international.Cependant, des défis se posent au niveau institutionnel et opérationnelqui empêchent ces pays de maximiser la mise au point d’indicationsgéographiques dans la région. Un de ces défis consiste à se doter d’unemeilleure capacité de gérer les indications aux niveaux national etrégional.
Dans les quatre pays susmentionnés, il y a unimportant décalage s’agissant de la capacité de gérer les produits engénéral, et plus particulièrement de gérer les indicationsgéographiques.
Subvention de l’AFD
LeProjet pour la promotion du développement rural grâce à la mise au pointd’indications géographiques au niveau régional en Asie est doté d’unbudget total de 1,5 million d’euros. Il est mis en œuvre dans les quatrepays précités grâce à une subvention de l’AFD dont la gestion estassurée par la FAO. Le DPIV est l’organisme d’exécution du projet auVietnam. L’objectif général pour le développement que véhicule ce projetrégional consiste à augmenter les revenus des petits exploitantsagricoles au moyen de la création de chaînes de valeur axées sur lesindications géographiques, sur un meilleur accès aux marchés et sur unereconnaissance accrue des indications géographiques par lesconsommateurs. Le projet favorisera également un environnement durableen faisant en sorte que des approches durables soient intégrées auxpolitiques et aux stratégies touchant aux normes relevant de ce projet.
En outre, l’AFD, en collaboration avec l’Agence FranceTrésor, finance le projet national de «Soutien au développementd’indications géographiques au Vietnam» doté d’une subvention de 886.000euros. Ce projet est, lui aussi, dirigé par le DPIV. -CVN/VNA