Le Japon a décidé d'étendre ses accords d'échanges de devises (swap) avec l'Indonésie et les Philippines tout en poursuivant celui avec Singapour afin de contribuer à la stabilité des marchés financiers en Asie et de servir ses propres intérêts.

Concrètement, le Japon va relever le plafond prévu par son accord de "swap" avec l'Indonésie à 22,76 milliards de dollars, au lieu de 12 milliards de dollars. Il va doubler également le montant dans l'accord avec les Philippines, porté à 12 milliards de dollars. L'accord entre le Japon et Singapour se poursuit avec 3 milliards de dollars. Pour ces trois grandes économies de l'Association des Nations d'Asie du Sud-Est (ASEAN), ces accords avec le Japon leur permettront d'améliorer leur résilience d'urgence en cas d'une éventuelle crise financière dans la région.

Depuis la crise asiatique de la fin des années 1990, les Etats de la région ont engagé une série d'initiatives pour limiter l'impact d'éventuelles tensions financières. L'ASEAN, le Japon, la Chine et la République de Corée ont notamment créé un fonds monétaire régional appelé "l'initiative Chiang Mai", doté de 240 milliards de dollars. Les 13 pays concernés qui fournissent des liquidités à ce fonds en fonction de leurs moyens peuvent y piocher en cas de difficuté.

Samedi, le Premier ministre japonais Shinzo Abe s'est engagé à continuer d'appuyer le développement de cinq pays d'Asie du Sud-Est situés le long du Mékong : Cambodge, Laos, Myanmar, Thaïlande et Vietnam. Lors du Sommet Mékong-Japon, il a annoncé que son pays attribuerait une somme totale de 600 milliards de yens d'aides publiques au développement à ces cinq pays sur une période de trois ans, jusqu'à la fin de l'année fiscale 2015. -VNA