L’humain est au cœur de l’entreprise, chaque salarié a un rôle important à jouer dans son succès ou sa faillite. C’est pourquoi, les grandes compagnies ou groupes multinationaux cherchent sans cesse des stratégies pour attirer et surtout garder les talents.

En plus des tactiques de développement et d’augmentation du bénéfice, l’entreprise doit investir dans le personnel. Et pour cause, les ressources humaines contribuent à l’accroissement de l’entreprise. Ces dernières doivent s’attacher à écouter leurs employés afin de proposer des politiques appropriées.

Une enquête récente de la compagnie Anphabe a fait ressortir dix tendances de motivation professionnelle des travailleurs vietnamiens. Le salaire, la récompense et le bien-être sont pour eux les plus importants mais ne suffisent pas.

Les travailleurs s’intéressent aussi à d’autres éléments : les formes de récompense, les perspectives de développement, les expériences de travail dans l’environnement international, la manière de diriger des supérieurs hiérarchiques, l’équité, le respect, la qualité de l’environnement de travail et de vie, la réputation de l’entreprise, les causes d’entrée et de sortie des talents, les différences entre la demande des entreprises et les attentes des employés.

Une bonne ambiance dans l’entreprise

La construction de la marque du recruteur est un des objectifs principaux des grandes entreprises ou des groupes multinationaux, afin d’attirer et de garder des talents. Ils mettent ainsi en place des programmes et des activités pour séduire les employés. En revanche, les entreprises vietnamiennes n’investissent pas suffisamment dans le renforcement de la qualité de la main-d’œuvre.

Selon le résultat d’une enquête récente, “Les 100 meilleures entreprises où travailler au Viet-nam” réalisée par la compagnie Anphabe : 90 entreprises de l’IDE (investissement direct étranger) ont été citées contre dix entreprises vietnamiennes. Pour obtenir ce titre, les entreprises doivent bien comprendre les sources de motivation professionnelle des travailleurs vietnamiens. Chaque compagnie a sa solution.

Pour les représentants de ces entreprises, il faut satisfaire en premier lieu leurs employés, vient ensuite la présentation de la marque de la compagnie à l’extérieure. «Ce sont les employés comprenant bien la compagnie qui sont les ambassadeurs de l’image de cette dernière vers la communauté extérieure», précise JV. Raman, président du group Unilever Vietnam. Truong Quôc Anh Vu, directeur extérieur de la direction des ressources humaines de la banque HSBC, déclare quant à lui : «Dans les banques, l’environnement de travail est sérieux et solennel. Cependant, il est nécessaire de créer une bonne ambiance et d’apporter de l’enthousiasme dans le travail».

Pour le groupe Intel, outre la marque de la compagnie, le salaire et la récompense, l’opportunité de développement professionnel ainsi que l’environnement de travail sont très importants. «Nous montrons toujours que notre compagnie possède un environnement idéal, qu’ils peuvent participer et contribuer à l’objectif commun de l’entreprise, tout en jouant un rôle dans le développement de cette dernière», confie Hô Thi Thu Uyên, directrice des relations extérieures du groupe Intel Vietnam.

Vo Quang Huê, directeur général de la sarl Robert Bosch au Vietnam, estime que les sociétés multinationales offrent plus d’opportunités dans le développement de la carrière que les entreprises vietnamiennes. Par exemple : travailler avec les étrangers, participer aux formations à court terme dans le pays ou à l’étranger. Pourtant, actuellement, les entreprises vietnamiennes sont en mesure de s’internationaliser, d’étendre leurs activités commerciales avec les partenaires étrangers. Il s’agit d’un défi mais aussi d’une opportunité pour elles de s’intégrer au marché international du travail.

De bonnes compétences pour étudiants

Selon le Département général des statistiques, près de 10% des étudiants sont chômeurs après leur sortie de l’université. En clair, la formation des resssources humaines ne répond pas encore aux besoins réels des entreprises. Certains étudiants titulaires d’une licence cherchent alors un petit boulot, un travail à mi-temps, ou poursuivent en Master.

Pour trouver du travail, les étudiants ne doivent pas seulement obtenir d’excellents résultats dans leurs études, il est aussi nécessaire qu’ils possèdent d’autres connaissances. Et pour cause, beaucoup d’entreprises considèrent que les diplômes ou les résultats scolaires ne sont pas le plus important.

L’expérience, la capacité d’apprendre, de s’adapter au changement et l’objectif professionnel sont aussi essentiels. «Il est important que les candidats ne se contentent pas d’étudier à l’école, il faut qu’ils aient des expériences réelles, ainsi que des compétences personnelles répondant aux besoins de la société», souligne Nguyên Tâm Trang, présidente adjointe de l’Unilever Vietnam. Vu Minh Tri, directeur général de Microsoft Vietnam ajoute : «Les candidats doivent montrer leur capacité, leur envie et leur fierté de contribuer au développement de la compagnie». – VNA