Avec le soutien de Wallonie-Bruxelles International, cinq graveurs vietnamiens et sept belges se sont embarqués pour cette double rencontre, en 2014 à Verviers (Belgique), en 2015 à Hanoi (Vietnam).

Les graveurs vietnamiens sont Lê Huy Tiêp, Ngô Anh Co, Nguyên Nghia Phuong, Phan Hai Bang, Pham Khac Quang et ceux belges sont Pol Authom, Michel Barzin, Marie-France Bonmariage, Virginie Faivre d’Arcier, Chantal Hardy, Habib Harem et Martine Monfort.

Cette initiative est née entre Chantal Hardy, enseignante à Liège et Virginie Faivre d’Arcier, son élève au parcours nomade, tombée en amour pour sa ville d’adoption, Hanoi et sa région. De mails en tchats, ces dialogues écrits des temps modernes, le projet s’est esquissé : faire se rencontrer quelques-uns de leurs amis graveurs.

«La gravure n’a pas attendu Internet ou la globalisation pour faire le tour du monde. Son support l’y a toujours aidé et met encore ses acteurs à portée d'une simple service postal pour se frotter, en vrai, à ce qui se fait ailleurs», a écrit sur son site web Culture Plus, une association sans but lucratif dont l’objectif se concentre notamment sur la promotion des beaux-arts.

«De là à croire qu'à force d'échanges, le processus de création allait conduire à une certaine uniformisation serait naïf. L’exposition actuelle en est une nouvelle démonstration. Même si d’un point de vue technique, il n’y a plus guère de secret dans les tiroirs où qu’ils se trouvent, le fond, l’essence de l’oeuvre, là où l’artiste prend le pas sur l’artisan, conserve sa propre originalité. L’exception culturelle n’est pas qu’un concept de salon, elle est visible aux cimaises», a-t-elle ajouté.

Forts d’une expérience précédente avec le Brésil, Culture Plus s’est saisie de son élaboration et le Musée des beaux-arts de Verviers n’a pas rechigné à proposer ses cimaises et son savoir-faire pour la tenue du volet occidental de l’événement. De l’autre côté, la solidité et l’ancienneté des liens de coopération entre le Vietnam et la communauté Wallonie-Bruxelles a facilité l’organisation de son pendant oriental au Musée des beaux-arts de Hanoi.

Habitués pour la plupart des manifestations internationales, l’exposition que les artistes proposent permettra de découvrir des spécificités de la culture de l’autre au delà de l’inévitable nivellement induit par un monde globalisé.

Pour les artistes, échanges avec les étudiants, ateliers communs sont au programme. Au public d’assumer lui aussi sa participation en venant se frotter à la présentation d’œuvres venues de contrées le plus souvent inusitées pour l'art contemporain. Rendez-vous à Hanoi ... ou à Verviers. – VNA