Hanoï (VietnamPlus) - Le développement de la culture de la lecture dans la communauté ne peut pas baser seulement sur les activités en écho de la Journée des livres du Vietnam tenue annuellement le 21 avril.

 

Pour stimuler la lecture, pour l’immédiat, il faut améliorer la prise de conscience de la communauté sur le rôle des livres et l’habitude de la lecture. Ce travail doit être déployé de manière homogène et continue au lieu d’attendre le mois d’avril avec des activités en écho de la Journée vietnamienne des livres, a exprimé Nguyen Huu Gioi, président de l’Association des bibliothèques du Vietnam lors de la conférence pour instaurer et stimuler le mouvement de lecture dans la communauté tenue le 17 avril à Hanoï par le ministère de l’Information et de la Communication.

Il n’y a pas encore un intérêt approprié

Un officiel du Département des bibliothèques, relevant du ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme a estimé qu’au Vietnam, la culture de la lecture n’a pas encore reçu un intérêt approprié, ce qui a entraîné des conséquences : les gens sont indifférents aux livres et à l’accumulation des connaissances.

Partageant le même point de vue mentionné, Nguyên Quang Thach, initiateur du programme «Des livres pour les zones rurales» a noté que la plupart des Vietnamiens n’ont pas encore l’habitude de lire.

« En 2015, sur le trajet d’une marche à travers le pays, j’ai réalisé des interviews pour sonder l’habitude de lecture auprès des habitants. Résultats : 38 sur 3.000 personnes interrogées connaissent le « Le Livre-cœur» d’Edmondo De Amicis, 20 personnes sont au courant du roman « Robinson Crusoe » de Daniel Defoe, et 20 personnes lisent « Goc san và khoang troi » (La cour et le ciel) du poète Tran Dang Khoa ».

En plus, via des sondages réalisés sur de grandes envergures dans son processus de réalisation dudit programme, dans les zones rurales, sauf certaines familles des enseignants, presque tous les foyers n’ont pas d’autres livres outre les manuels des élèves.

 
Developper de la culture de la lecture : ne pas baser seulement sur la Journee des livres hinh anh 1Au Vietnam, la culture de la lecture n’attire pas encore des intérêts des gens, s’inquiètent des délégués. Photo : Vietnam+

« Une famille manquant de livre entraîne une conséquence c’est que les élèves n’ont pas d’habitude de la lecture. Or si un élève n’instaure pas l’habitude de lire, il n’en a pas certainement à son adulte. Une autre chose triste c’est que plusieurs parents d’élèves, enseignants et élèves estiment qu’il ne faut pas lire beaucoup. Il suffit de se concentrer aux connaissances dans les manuels pour avoir de bons résultats d’études », s’inquiète Nguyen Quang Thach.

Une vraie lecture

Conscient du rôle et de l’importance de la lecture, le gouvernement a décidé en 2014 de faire du 21 avril la Journée du livre du Vietnam.

Selon Chu Van Hoa, chef du Département de publication, d’imprimerie et de diffusion (ministère de l’Information et de la Communication), après cinq ans de déploiement, la Journée vietnamienne des livres a attiré l’intérêt des échelons, des branches et des localités dans le pays et l’efficacité du développement de la lecture a été nettement améliorée.

Depuis l’organisation de la Journée vietnamienne des livres en 2014, le nombre des lecteurs aux bibliothèques rime avec celui des exemplaires de livres, de journaux au service des lecteurs. Concrètement, entre 2014 et 2018, le nombre des lecteurs a grimpé de 24,073 millions à 36,066 millions de personnes et celui des exemplaires de journaux et de livres de 51,921 millions d’exemplaires à 58,384 exemplaires.

 
Developper de la culture de la lecture : ne pas baser seulement sur la Journee des livres hinh anh 2La conférence est un événement dans une kyrielle d’activités s'orientant vers la conférence-bilan de 5 ans de déploiement de la Journée vietnamienne des livres. Photo : Vietnam+

D’après Nguyen Quang Thach, pour instaurer et s’ancrer durablement la culture de la lecture, pour l’immédiat, il faut se concentrer aux élèves et étudiants. « Je pense que le ministère de l’Education et de la Formation doit se lancer activement dans le jeu avec sévérité pour nourrir la lecture comme une activité routinière dès que les enfants vont à la maternelle », a-t-il exprimé.

En plus, selon cet expert, il faut certainement un grand changement dans les systèmes de bibliothèques des écoles. Au lieu d’avoir une bibliothèque dans chaque école, chaque salle de classe doit avoir une mini-bibliothèque pour que les élèves de chaque classe puissent échanger des livres entre eux. En plus, les parents d’élèves et les enseignants doivent eux-mêmes créer des mini-bibliothèques.

Dans un autre point de vue, Bach Ngoc Chien, vice-président du Comité populaire de la province de Nam Dinh a suggéré que l’organisation des concours de conter suivant les livres, de présenter des livres, des échanges entre l’écrivain et les lecteurs, multiplier des modèles de bibliothèques sont nécessaires  pour enraciner la culture de lecture dans la communauté.

En particulier, une autre question qui se pose c’est qu’il faut bien apprendre avec l’accumulation vraie des connaissances au lieu d’en acquérir pour faire face aux examens seulement.

Sur la base des avis présentés par des délégués à la conférence, le vice-ministre de l’Information et de la Communication, Hoang Vinh Bao a dit que dans les temps à venir, son ministère élaborera des plans concrets pour développer la lecture dans la communauté pour les soumettre auprès du Premier ministre.

Pour continuer d’encourager la culture de la lecture et de sensibiliser le public à l’importance du livre non seulement comme source de connaissances mais comme moyen de développer sa pensée et sa personnalité, le gouvernement a approuvé le 15 mars dernier le «Projet de développement de la culture de lecture dans la communauté d’ici 2020 et ses orientations pour 2030».

Avec des objectifs précis

Sa mission : donner un plus large accès du public aux sources de connaissances via la lecture, notamment en zones rurales.

Mais le gouvernement ne compte pas s’arrêter là et voit plus loin. Le projet en question a pour finalité qu’en 2030, chaque habitant considère la lecture comme une habitude et ait accès à des sources d’information en tous lieux et à toute heure : à la maison, à l’école ou au travail. C’est seulement ainsi que la culture de la lecture s’ancrera durablement dans les mœurs. -VietnamPlus