Des punitions severes et necessaires hinh anh 1Vo Van Thuong, vice-président de la Direction nationale de la lutte contre la corruption et les pratiques malsaines. Photo : VNA

Hanoï (VNA) - Truong Châu Huu Danh, Nguyên Phuong Hang et Trinh Van Quyêt sont trois des individus qui ont fait l’objet de procédures judiciaires dans le cadre de la lutte contre la corruption et les pratiques malsaines menée par le Parti communiste vietnamien. Ils ont tous été impliqués dans des affaires qui constituaient un défi à l’autorité du Parti et de l’État.

Fin 2021, Truong Châu Huu Danh et son groupe «Presse propre» ont été condamnés à 14 ans et 6 mois de prison pour «abus de droits démocratiques pour porter atteinte aux intérêts de l’État, aux droits et aux intérêts légitimes d’organisations et de particuliers». Le 24 mars 2022, Nguyên Phuong Hang, directrice générale de la société Dai Nam, a été arrêtée et mise en garde à vue pour le même délit. Le 29 mars 2022, Trinh Van Quyêt, président du groupe FLC, l’a également été pour «manipulation du marché boursier» et «dissimulation d’informations dans l’action boursière», lesquels délits avaient été commis le 10 janvier dernier, non sans avoir provoqué de sérieuses pertes à de nombreux investisseurs et bouleversé la Bourse nationale.

Quel est le point commun de ces trois affaires? La réponse a été donnée par Vo Van Thuong, vice-président de la Direction nationale de la lutte contre la corruption et les pratiques malsaines, lors d’une réunion entre les magistratures du pays.

«Les poursuites judiciaires engagées contre ces trois individus ont eu un impact social très positif. Les infractions commises étaient comme des défis lancés à l’autorité du Parti et de l’État et à l’opinion publique», a-t-il expliqué. «Nous avons pris des sanctions sévères et opportunes à leur encontre en veillant à limiter autant que possible les répercussions de ces sanctions sur les autres secteurs».

Dans le cas de Truong Châu Huu Danh, ce dernier a créé, sur Facebook, un fanpage intitulé «Báo sạch» (Presse propre, en français) et un groupe intitulé «Làm báo sạch» (Faire de la presse propre). Avec ses complices, il y a publié des articles et des images fallacieux qui ont donné lieu à de nombreux commentaires subjectifs et négatifs. Les services compétents ont mis à jour l’intention de ces individus de saboter le régime et de porter atteinte aux droits et aux intérêts légitimes de l’État et des collectivités locales.

Quant à Nguyên Phuong Hang, elle a dépassé les limites autorisées par la loi en termes de liberté et de démocratie pour porter atteinte aux droits et aux intérêts légitimes de nombreux particuliers.

Trinh Van Quyêt, de son côté, continue de faire l’objet d’enquêtes pour «manipulation du marché boursier» et «dissimulation d’informations dans l’action boursière». Pour Trinh Xuân An, de la Commission de défense et de sécurité de l’Assemblée nationale, l’arrestation de Trinh Van Quyêt témoigne de la volonté du Parti de protéger la suprématie de la loi.

«Cette affaire montre le rôle, la flexibilité et la sévérité du Parti dans la lutte contre la corruption et les pratiques malsaines. Il n’y a aucune zone interdite et personne ne peut échapper à la sévérité de la loi, même s’il s’agit de quelqu’un qui occupe une place majeure dans l’économie nationale», a-t-il affirmé.

La société que le Vietnam souhaite bâtir est une société dans laquelle tous les citoyens doivent vivre et travailler conformément à la loi, et où tous les actes sociaux sont soumis à la suprématie de la loi, a renchéri Nguyên Van Chiên, du Barreau de Hanoï.
«Le Parti souhaite édifier un État de droit et une société civilisée. Il me paraît donc évident que toutes les infractions doivent être sanctionnées conformément à la loi», a-t-il dit.

Aussi les sanctions infligées à Truong Châu Huu Danh, à Nguyên Phuong Hang et à Trinh Van Quyêt sont-elles à interpréter comme faisant partie du perfectionnement de l’État de droit socialiste du Vietnam... - VOV/VNA

source