"No tips, no charge" est la devise du club Hanoikids qui regroupe des jeunes volontaires de la génération 9x (nés entre 1990 et 1999) pour faire visiter Hanoi aux touristes étrangers.

Créé en mai 2006, en cinq ans d'activité, Hanoikids est passé de dix à 150 membres. Les premiers temps, ceux-ci devaient "faire leur publicité" eux-mêmes et l'histoire de leur ancien président arrêté par la police de l'aéroport Nôi Bài, alors qu'il distribuait des tracts présentant de club, a donné de l'inspiration aux nouveaux membres. Ces derniers donnent chaque mois 10.000 dôngs de cotisation pour l'activité du club. "Manque d'argent, mais pas de connaissances sur la culture et les sites de Hanoi, ni de compétences communicatives en anglais", affirme en souriant le président de Hanoikids, Ngô Hông Viêt.

Tous les trois mois, le club accepte de nouveaux membres. Il organise lui-même des formations aux savoir-faire et connaissances sur la culture, en veillant à un partage d'expériences entre anciens et nouveaux. Dô Thu Thao, étudiante à l'École supérieure de commerce, souligne : il y a un touriste qui a adopté un membre du club comme enfant et s'en occupe comme si c'était un de son proche. C'est un présent spirituel +sans valeur+ des amis étrangers, et pour nous une grande motivation afin de continuer".

Des histoires de membres ont acquis le statut d'expérience. Marcher sous 38°C à 40°C ou écouter les reproches des vendeurs quand ils aident les touristes à marchander... sont certains des problèmes de ces jeunes guides. Il y a aussi le caractère désintéressé car en dehors du repas et du transport, ils ne reçoivent aucune rémunération. Et ce sans parler de l'opposition des parents. "D'abord, mes parents se sont inquiétés pour mes études, puis finalement ils ont changé en constatant que j'avais plus confiance en moi-même et que mon niveau d'anglais était bien meilleur", explique Hông Viêt.

En une année de travail, comme d'autres, Viêt n'est plus timide. Et leur salaire "élevé" après chaque visite guidée, ce sont des leçons en communication, en culture, et beaucoup de souvenirs et d'amitié. Ainsi, Thu Thao explique qu'en participant à Hanoikids, "j'ai pu non seulement améliorer mon anglais mais aussi mes connaissances sur la capitale. Et avec chaque circuit, j'ai trouvé de nouveaux amis et mon amour pour Hanoi augmente".

Souhaitant aider les jeunes vietnamiens à mieux comprendre la culture, les coutumes, la gastronomie, la musique du Vietnam..., Hanoikids coopère avec des ambassades pour lancer son projet "Les territoires culturels". Sous forme d'un "talk show", Hanoikids a organisé avec succès le programme d'échange culturel Vietnam-République de Corée afin de présenter deux plats de chaque pays, et de même avec l'Australie mais pour présenter cette fois deux instruments de musique.

Les membres sont fiers d'avoir contribué à présenter non seulement Hanoi mais le Vietnam, son histoire, sa culture et son peuple aux amis étrangers. Un membre du groupe confie : "plusieurs fois, les touristes ont demandé pourquoi il n'existe pas dans chaque région du monde un club comme Hanoikids, qui d'ailleurs a été présenté à deux reprises par la chaîne américaine CNN. Je suis fier d'être Vietnamien comme d'être un membre de Hanoikids". - AVI