Delta du Mékong, une destination toujours plus prisée
Le
Mékong se sépare à Phnom Penh (Cambodge) en deux bras qui s’écoulent
vers le Vietnam, où ils se ramifient et forment un réseau hydrographique
dense. Les inondations annuelles alluvionnent le delta et le
fertilisent, créant une riche terre de production agricole, rizicole
notamment.
D’une superficie d’environ 40.000 km², le
delta du Mékong compte 17 millions d’habitants (soit 20% de la
population nationale), de quatre ethnies : Kinh, Hoa, Khmer et Cham.
Actuellement, cet espace est considéré comme l’un des
plus grands pôles touristiques du pays. C’est également un nœud de voies
de communication maritimes et aériennes, pour le Vietnam et au-delà.
C’est aussi une riche région naturelle, avec cinq parcs nationaux,
quatre réserves naturelles, deux réserves de biosphère mondiales. Elle
abrite beaucoup d’îles à forts potentiels touristiques, notamment Phu
Quôc qui fait partie de la province de Kiên Giang.
En 2010, le delta a accueilli plus de neuf millions de touristes, dont
1,2 million d’étrangers, soit environ 8% du total national. Son secteur
touristique a connu une croissance annuelle de 16,4%.
Selon le chef adjoint du comité permanent du Comité de pilotage du Nam
Bô occidental, Nguyên Phong Quang, «cette région se distingue des
autres par ses îles, ses vergers, ses mangroves, ses fêtes, ses ethnies
Kinh, Hoa, Khmer, Cham...».
Cette région est connue
pour ses plantations de cocotier à Bên Tre, le village floral de Sa Dec
(Dông Thap), les marchés flottants de Nga Bay (Hâu Giang), Cai Rang et
Phong Diên (Cân Tho), ses vergers, l’île de Phu Quôc...
Selon le chef de l’Administration nationale du tourisme Nguyên Van
Tuân, «le tourisme est pour le delta un secteur économique clé». Pour le
développer, cette région nécessite des assistances de l’État
accompagnées d’investissements du secteur privé.
Dans la planification du tourisme jusqu’en 2020 et orientations vers
2030, le delta du Mékong développera trois zones et six points
touristiques nationaux que sont le jardin Thoi Son, l’île de Phu Quôc,
la mangrove de Nam Can, les marais de Lang Sen et Dông Thap Muoi, Hà
Tiên, le parc national de Tràm Chim, les montagnes Sam, l’îlot Ông Hô.
Elle se divisera en quatre régions dotées chacune de
produits touristiques typiques. La première comprendra la ville de Cân
Tho, les provinces d’An Giang, de Kiên Giang et de Hâu Giang où se
développera le tourisme fluvial, festif et de villégiature de luxe. La
deuxième, qui concerne Cà Mau, Bac Liêu et Soc Trang, possèdera comme
destinations l’extrémité Sud - le cap Cà Mau -, des mangroves et les
fêtes des Khmers à Soc Trang.
La troisième (Tiên
Giang, Bên Tre, Vinh Long et Trà Vinh) développera le tourisme fluvial
et la visite des vergers, le home-stay, la visite de villages de métier
et de vestiges révolutionnaires. Enfin la dernière, la Plaine des Joncs
(Dông Thap Muoi), englobera Long An et Dông Thap, hauts lieux
d’écotourisme.
Selon cette planification, la région
doit investir dans la construction d’infrastructures, de zones
touris-tiques de haute qualité, la formation du personnel, et resserrer
sa coopération avec d’autres régions. – AVI