Dans l'éducation nationale, les écoles-internats contribuent non seulement à élever le niveau intellectuel, mais encore à former une main-d'œuvre compétente au service du développement socioéconomique pour les localités peuplées d'ethnies minoritaires.

Selon Mong Ky Slay, chef du Département de l'éducation des ethnies, relevant du ministère de l'Education et de la Formation, les élèves en école-internat sont essentiellement des enfants des ethnies minoritaires dans les régions reculées et lointaines où les conditions de vie sont difficiles.

La plupart de ces élèves sont étrangers aux activités collectives et rencontrent beaucoup de difficultés dans leurs études. Face à cette situation, le réseau d'écoles-internats se développe de plus en plus, répondant aux besoins d'études des élèves issus des ethnies minoritaires.

A la fin de l'année scolaire 2009-2010, le pays comptait 294 internats accueillant 84.000 élèves issus des ethnies minoritaires. Ces écoles ont appliqué une série de solutions afin d'élever la qualité de l'enseignement et des études, en privilégiant la sélection des élèves pour les intégrer dans des classes de niveau. Les soins apportés aux élèves sont également au centre des préoccupations dans les internats.

Plusieurs écoles ont appliqué des solutions efficaces en créant un moteur de développement du réseau d'internats. Illustration avec l'internat Phu Tho : pour l'année scolaire 2010-2011, l'école dispose de 12 classes regroupant 360 élèves.

Ces derniers sont des enfants de sept ethnies minoritaires qui ont un mode de vie particulier avec leurs us et coutumes, lequel a un effet direct sur le suivi des cours, selon le directeur de l'internat Phu Tho, Dinh Bang My.

Face à ce problème, l'école se concentre sur le renouvellement des activités de sélection, l'amélioration de la qualité du contingent enseignant, avec notamment un renouvellement des méthodes pédagogiques pour davantage d'efficacité.

Des échanges entre les enseignants sur l'élaboration des cours sont régulièrement organisés. En outre, les enseignants aident également les élèves à étudier par eux-mêmes ou encore à préparer les leçons avant le cours suivant.

Des efforts qui portent leurs fruits, puisque qu'à la fin de l'année scolaire 2009-2010, 56% des élèves de l'école ont obtenu la mention "assez bien" ou "bien", avec un taux de réussite de 100 % au baccalauréat. Les solutions efficaces déployées par le secteur de l'éducation et de la formation et les localités ont contribué grandement à élever la qualité de l'enseignement et des études dans les internats. Pour l'année scolaire 2009-2010, 5.506 des 5.919 élèves des écoles- internats ont obtenu le baccalauréat, soit un taux de 93,02%.

Cependant, afin d'élever le niveau intellectuel, de former les ressources humaines au service du développement socioéconomique des localités peuplées par les ethnies minoritaires, les écoles-internats doivent trouver de nouvelles solutions.

Selon les experts, il faut renouveler la méthode de gestion dans les internats, en développant notamment le réseau d'internats en fonction du plan sur la formation de chaque localité. Les écoles-internats doivent également classifier les élèves afin de les répartir plus systématiquement dans des classes de niveau. L'accent doit aussi être mis sur la capacité de pratique ou encore sur le renforcement du vietnamien pour les élèves issus des ethnies minoritaires. -AV