Hanoi (VNA) –  En l’espace de deux ans, la pandémie de Covid-19 aura bouleversé la vie de l’Humanité. Mais si elle a causé des désastres humains et économiques, force est de constater qu’elle a aussi fait naître de bonnes habitudes et éveillé en chacun le sens de l’amour, de la solidarité et du partage.

Covid-19: Et si les bonnes habitudes demeuraient… hinh anh 1La chanteuse Thai Thuy Linh est venue à Ho Chi Minh-Ville pour participer à la lutte anti-Covid-19. Photo : laodong.vn


Le protocole sanitaire promulgué par le ministère de la Santé est désormais adopté par de nombreuses familles vietnamiennes. Vu Xuân Phong, qui est domicilié rue Dê La Thành, à Hanoï, nettoie tous les jours les poignées de porte et la rampe de son escalier.

«L’important est de toujours porter le masque, de renoncer aux rassemblements, de se laver les mains et de se désinfecter avant d’entrer chez soi ou au bureau. C’est pour se protéger soi-même, sa famille et la communauté. Ces gestes sont à la fois utiles et nécessaires», affirme-t-il.

Depuis deux ans et surtout depuis la quatrième vague épidémique, qui a éclaté le 27 avril dernier, un vaste mouvement de solidarité a gagné l’ensemble du pays. Dès qu’une zone est confinée, des personnes viennent immédiatement apporter à leurs compatriotes des masques, des solutions désinfectantes, des visières de protection, du riz, des légumes et d’autres denrées alimentaires.

A Hô Chi Minh-Ville, épicentre de l’épidémie, plusieurs célébrités sont particulièrement actives dans les activités philantropiques. Bien qu’installée à Hanoï, la chanteuse Thai Thuy Linh a décidé d’y aller.

«Je me suis dit que si je restais à Hanoï, à 2000 km de Hô Chi Minh-ville et que je me contentais de lire les infos, je ne pourrais aider personne, mais que si j’étais présente sur place, je pourrais faire énormément de choses. Aussi ai-je esquissé un plan de travail et dès le lendemain matin, je suis partie», raconte-t-elle.

Covid-19: Et si les bonnes habitudes demeuraient… hinh anh 2Les bénévoles distribuent des marchandises de première nécessité aux habitants de Hô Chi MInh-ville. Photo : thanhuytphcm.vn

C’est avec la même rapidité que Truong Ngoc Hà, un pisciculteur dans la province de Soc Trang, a décidé de partager ses biens.

«La situation est difficile partout dans le pays. Nous avons environ une tonne de poissons dans notre bassin. Ce que nous pouvons faire, c’est de les offrir aux cantines qui préparent des repas pour les médecins et les forces de l’ordre en première ligne contre l’épidémie», dit-il.

La solidarité est une grande tradition du peuple vietnamien, constate l’écrivain Nguyên Quang Vinh qui a participé à de nombreux programmes philantropiques.

«A chaque fois que le pays subit une catastrophe, la solidarité entre compatriotes est plus forte que jamais. Le Vietnam a subi toutes sortes de catastrophes et cette tradition est comme inscrite dans les gènes des Vietnamiens qui ressentent une nécessité absolue et tout à fait naturelle de venir en aide aux autres», fait-il remarquer.

Cette tradition de solidarité et du partage, conjuguée au sens des responsabilités des Vietnamiens, leur permet de surmonter toutes les épreuves, y compris celle des épidémies. – VOV/VNA