Coronavirus : l'inquietude des salaries face aux mesures de restriction hinh anh 1Un café du 9e arrondissement fermé suite à la distanciation sociale imposée par le gouvernement. Photo: CVN/VNA

Hanoï (VNA) - Le 31 mars, le Premier ministre Nguyên Xuân Phuc a publié la directive N°16 sur les mesures urgentes pour prévenir et combattre l'épidémie de COVID-19. Agences de voyages, restaurants, hôtels, salons de beauté et lieux de divertissement connaissent tous un rude coup d’arrêt. Avec comme corollaire des milliers de salariés qui se retrouvent sans emploi. Reportage à Hô Chi Minh-Ville.

Nguyên Van Hoàng, 25 ans, travaille dans une boutique de téléphonie mobile dans l’arrondissement de Binh Thanh. Il a vu le nombre de ses clients divisé par deux depuis le début de la pandémie au niveau national.

''La directive N°16 va jusqu’au 15 avril. Actuellement, les clients se font rares. Nous devons faire de la vente en ligne, a partagé le jeune salarié. Ça va être dur de tenir au niveau financier au-delà de trois mois. J’ai intérêt à faire des économies et à restreindre drastiquement mes dépenses quotidiennes''.

Situation identique pour Nguyên Ngoc Quynh, 24 ans, salariée dans un salon de beauté du 1er arrondissement. ''Mon salon a fermé ses portes il y a une semaine. Maintenant, je suis au chômage. Mais notre patron ne nous offre aucune compensation en ce moment difficile, a-t-elle déploré. Je suis un peu désemparée. Il ne me reste plus qu’à attendre patiemment la fin de la distanciation sociale''.

Travailleurs indépendants et entrepreneurs en situation délicate

Les travailleurs indépendants ainsi que les entrepreneurs constatent une chute brutale de leur chiffre d’affaires. Ils doivent pourtant conserver leur local tout en essayant d’écouler leurs produits en ligne.

Doàn Thê Long, 49 ans, est commerçant indépendant. Il subit de plein fouet la crise du COVID-19 : ''La pandémie impacte beaucoup mes affaires, bien évidemment. Notre chiffre d’affaires dégringole en raison des mesures de restriction''.

Trân Thi Huong, 32 ans, est propriétaire d’une librairie dans le 3e arrondissement. Elle a fermé boutique il y a peu à cause de la baisse importante du nombre de clients. ''Heureusement, je ne dois pas payer de loyer pendant cette période de confinement. Pourtant, je ne peux pas rester les bras croisés. La seule solution, c’est de vendre  en ligne, a-t-elle confié. J’espère que la situation reviendra à la normale au plus tôt et que cette pandémie sera sous contrôle''.

Selon Dào Ngoc Dung, ministre du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales, plus de 15% des entreprises ont vu leur production chuter (ce chiffre était de 10% en février 2020). Les entreprises ont réduit considérablement leurs activités, ce qui a entraîné des licenciements massifs.

En février 2020, plus de 47.000 personnes avaient demandé une assurance chômage, soit une hausse de 60% par rapport à janvier et de 70% par rapport à la même période de 2019. - CVN/VNA
 
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