Paris ​(VNA) -  La conférence "Quelle stratégie énergétique pour le Vietnam après la COP21" a été organisée récemment par l’Ecole d’ingénieurs Grenoble INP-Ense3 à la ville de Grenoble, sous la co-présidence des professeurs Yves Maréchal, directeur de Grenoble INP-Ense3 et Jean-Marie Martin-Amouroux, Encyclopédie de l’Energie.        

​Conference sur la strategie energetique pour le Vietnam​ hinh anh 1La conférence "Quelle stratégie énergétique pour le Vietnam après la COP21".Photo: VNA
La manifestation a attiré la participation de bon nombre de scientifiques, enseignants d’université, étudiants vietnamiens et français à l’école Grenoble INP-Ense3 et d’autres universités dans la région.        
       
L’animateur de la conférence est le professeur Nguyen Khac Nhan, ancien chargé de mission à la Direction Economie Prospective et Stratégie d’EDF, ancien professeur à l’Institut d’Economie et de Politique de l’énergie (IEPE) et à Grenoble INP.     
       
Inaugurant la conférence, le professeur Patrick Criqui, directeur de recherche du Centre national de la recherche scientifique (CNRS-EDDEN), a informé l’assistance des résultats de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques   (COP21) ainsi que les impacts du réchauffement climatique à l’égard de l’homme et de l’environnement. Pour sa part, le professeur   Vincent Debusschère, maître de conférence à Grenoble INP, a présenté Smartgrids (réseau de distribution d’électricité intelligent) et les énergies renouvelables.     
       
Les professeurs français ont souligné la nécessité de développer les énergies renouvelables telles que les énergies hydraulique, éolienne, solaire et la biomasse, parce que 195 pays avaient signé le 12 décembre dernier à Paris l’accord historique qui permettrait de contenir l’élévation de la température moyenne de la planète en-dessous de 2°C d’ici 2100.

Selon ces intervenants, les énergies renouvelables peuvent répondre aux demandes croissantes en énergie du monde et contribuent en même temps à la lutte contre le dérèglement climatique. Ils ont aussi mentionné la loi de transition énergétique en France dont les objectifs sont de réduire de 40% les émissions de gaz à effet de serre et porter la part des énergies renouvelables à 32% à l’horizon 2030.        
       
Quant au professeur Nguyen Khac Nhan, il a cité les communiqués de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) et l’Agence internationale de l’énergie renouvelable   (IRENA) selon lesquels pour mettre en œuvre l’accord de Paris sur le changement climatique, les pays doivent fermer peu à peu les centrales au charbon polluantes, arrêter les subventions aux énergies fossiles et investir massivement dans les énergies renouvelables.     
       
Il a souligné que le Vietnam possède de riches potentialités en énergies renouvelables, cependant, jusqu’à maintenant, il y a très peu d’investissements dans le développement de ces énergies. Il déplore la faible production d’électricité d’origine des énergies renouvelables en raison des obstacles liés aux politiques, au niveau d’application de technologies et en particulier au coût de production qui pour le moment n'est pas compétitif.     
       
Malgré cela, il reste optimiste. D’après lui, les coûts de production des énergies renouvelables baisseront graduellement et seront moins élevés que ceux des énergies fossiles et nucléaires dans l’avenir.   

"Pour toutes ces raisons, il faut faire le choix des énergies renouvelables afin d’assurer la sécurité énergétique et le développement durable pour le pays", a-t-il conclu.- VNA