Comment fonctionne le système d’alerte aux séismes et aux tsunamis?

Le Vietnam dispose de 40 stations nationales de surveillance des tremblements de terre qui fonctionnent de manière stable et fluide. La distance entre les stations varie de 200 à 300 km, et elles sont capables de mesurer des tremblements de terre d’une magnitude de 3,5 ou plus.

Le Dr Nguyên Xuan Anh (à droite) au Centre d'information sur les tremblements de terre et d'alerte aux tsunamis. Photo : NDEL
Le Dr Nguyên Xuan Anh (à droite) au Centre d'information sur les tremblements de terre et d'alerte aux tsunamis. Photo : NDEL

Hanoi (VNA) - Le 28 mars, à 13h20, un tremblement de terre de magnitude 7,6 s’est produit au Myanmar, provoquant le tremblement de nombreux immeubles de grande hauteur à Hanoi, à Hô Chi Minh-Ville et dans certaines provinces du Nord.

Bien qu’à des centaines de kilomètres de l’épicentre, ce tremblement de terre a été rapidement enregistré par le système de surveillance du Vietnam.

Alors, comment le Vietnam a-t-il pu enregistrer les secousses après seulement quelques minutes ?

Le sol vibre, le signal est transmis immédiatement

En parlant de la façon d’enregistrer un tremblement de terre, le Dr Nguyên Xuân Anh, directeur du Centre d’information sur les tremblements de terre et d’alerte aux tsunamis de l’Institut des sciences de la Terre, relevant de l’Académie des sciences et technologies du Vietnam a déclaré que, lorsqu’il y avait une vibration inhabituelle dans le sol, elle générait des ondes sismiques qui se propageaient sous terre.

Les stations de surveillance du Vietnam, qui s’étendent du Nord au Sud, enregistreront ces vibrations et transmettront les données via Internet au centre d’information sur les tremblements de terre et d’alerte aux tsunamis.

Au Centre, sur l’écran de surveillance de l’officier, l’onde du signal va soudainement changer, devenant rouge. Le cadre de service téléchargera cette onde et l’analysera très rapidement dans un délai de 5 minutes pour obtenir des informations spécifiques sur le tremblement de terre, telles que la date, l’heure, le lieu, la magnitude et le niveau de risque.

Selon Nguyên Xuân Anh, cette information est immédiatement transmise à la direction du Centre et ensuite le bulletin sismique sera diffusé dans l’ordre suivant : un tremblement de terre d’une magnitude de 3,5 ou plus sera d’abord signalé aux agences nationales ayant pour fonction de transmettre l’information et de réagir le plus rapidement possible. Les cas restants seront annoncés sur le site Web du Centre.

Pour les tremblements de terre survenant à l’étranger, l’enregistrement se fait de la même manière. Les données sur les tremblements de terre ne sont pas seulement enregistrées au Vietnam, mais également à l’échelle régionale et internationale.

« En principe, lorsqu’un tremblement de terre se produit, des ondes sismiques sont générées et se propagent sous terre. Nos équipements de surveillance les enregistrent dès qu’elles atteignent la station. L’enregistrement d’un tremblement de terre dépend de sa vibration, ce qui permet d’enregistrer de très grandes secousses à très grande distance », a expliqué Nguyên Xuân Anh.

Actuellement, le Vietnam dispose de 40 stations nationales de surveillance des tremblements de terre qui fonctionnent de manière stable et fluide. La distance entre les stations varie de 200 à 300 km, et elles sont capables de mesurer des tremblements de terre d’une magnitude de 3,5 ou plus.

Les stations de surveillance des tremblements de terre sont généralement situées sur le substrat rocheux pour garantir une grande précision lors de l’enregistrement des vibrations. Le substrat rocheux est une couche solide de roche située profondément sous le sol, moins affectée par les impacts humains, tels que les véhicules ou les activités de construction.

Grâce à cela, la station reçoit un signal sismique « propre », reflétant la véritable nature du tremblement de terre. Si la station est placée sur un sol meuble, les données peuvent être perturbées en raison de l’amplification ou de la distorsion des ondes, a fait savoir Nguyên Xuân Anh

Au Centre d’alerte aux tremblements de terre et aux tsunamis, considéré comme le « cerveau » de réception et de traitement des informations sismiques, le personnel ignore presque totalement la notion de jour ou de nuit. Ils sont en service continu, se surmenant à chaque quart de travail, car après une vibration souterraine inhabituelle, toutes les analyses doivent être terminées en seulement 5 minutes.

Depuis 2007, le centre a rapidement signalé près de 1.700 tremblements de terre d’une magnitude allant de 2,5 à 7,6 qui ont touché le Vietnam. En particulier, de nombreux petits tremblements de terre ont été analysés pour servir à la recherche et à l’évaluation des activités sismiques dans des zones clés, telles que les barrages hydroélectriques, les travaux de construction et les zones à haut risque.

Les données sismiques collectées sont d’une grande valeur pour étudier la structure de la croûte terrestre, évaluer le niveau de vibration du sol, surveiller la sécurité des barrages hydroélectriques et contribuer à la conception d’ouvrages de génie civil capables de résister aux tremblements de terre.

Alerte au tsunami quelques minutes après le tremblement de terre

En plus du système de stations de surveillance des tremblements de terre, le centre gère également un réseau de stations de surveillance du niveau de la mer pour l’alerte aux tsunamis.

Lorsqu’un tremblement de terre en mer d’une magnitude de 6,5 ou plus se produit et est susceptible de créer un tsunami, le cadre du Centre s’appuiera sur les données des stations de surveillance du niveau de la mer pour analyser et déterminer la possibilité d’un tsunami.

S’il n’y a pas de fluctuations inhabituelles du niveau de la mer, on peut confirmer que le tremblement de terre n’a provoqué que des secousses et non des tsunamis. Toutefois, si le niveau de la mer fluctue soudainement, cela pourrait être le signe qu’un tsunami se forme et le centre émettra un avertissement.

Le premier bulletin confirmera que le tremblement de terre a le potentiel de générer un tsunami, puis, en fonction des mises à jour ultérieures du niveau de la mer, le Centre publiera des informations supplémentaires pour déterminer si un véritable tsunami s’est produit.

Le Vietnam a élaboré un certain nombre de scénarios hypothétiques d’alerte au tsunami. Par exemple, la zone de subduction de Manille aux Philippines est une zone où de forts tremblements de terre d’une magnitude de 9 sont susceptibles de se produire. Avec une telle ampleur, les tsunamis peuvent affecter directement la côte centrale.

Les scénarios de simulation montrent que, si un énorme tremblement de terre se produit dans cette zone, la région de Dà Nang pourrait être affectée par des tsunamis de plus de 10 mètres de haut. Le temps de propagation du tsunami de la région de Manille à la côte de Dà Nang est d’environ 2 heures.

Dans ce cas, environ 3 à 5 minutes après le tremblement de terre, le Centre enregistrera le signal initial et procédera au traitement et à l’émission d’une alerte précoce concernant un tsunami conformément à la procédure établie. – NDEL/VNA

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