Le groupe de dialogue Vietnam-Etats-Unis sur l'agent orange/dioxine a appelé les Etats-Unis à soutenir la population vietnamienne dans le règlement des conséquences de ce produit toxique au Vietnam lors d'un colloque organisé vendredi dans la province de Dong Nai (Sud).

Ce groupe a réaffirmé que 35 années après la fin de la guerre au Vietnam, les deux pays ont réalisé des progrès notables dans l'édification de relations d'amitié. Cependant, à ce jour, les conséquences de la guerre affectent toujours directement ou indirectement des millions d'américains et de vietnamiens suite aux épandages massifs d'agent orange et autres défoliants dans les zones rurales du sud du Vietnam.

Il s'efforce d'atteindre deux objectifs importants dans les dix années à venir que sont la décontamination des zones contenant de l'agent orange, la restauration de l'écosystème détruit et le développement de soins et services pour les handicapés atteints par l'agent orange/dioxine ainsi que leurs familles. Le budget de telles activités est estimé à 300 millions de dollars.

Le but du groupe est d'améliorer les connaissances au sein de la société, notamment chez les officiels et la populations des Etats-Unis, de mobiliser des ressources pour accélérer le règlement des conséquences de l'agent orange/dioxine, d'accorder des priorités aux projets de décontamination des zones contenant de la dioxine et d'aider les personnes exposées à cette dernière ainsi que leurs familles.

Pour ce, le groupe de dialogue Vietnam-Etats-Unis a estimé que l'adminisatration américaine devait avoir un rôle principal sur le plan du financement de l'ensemble de ces activités.

Le médecin Nguyen Thi Ngoc Phuong qui est membre de ce groupe a estimé qu'il fallait dispenser de manière urgente des soins sur leplan physique comme psychologique aux victimes vietnamiennes.

Lors de ce colloque, Thomas Boivin de la compagnie Hatfield Consultants, a rappelé s'agissant de l'aéroport de Bien Hoa qui est un point "chaud", que les scientifiques ont demandé la réalisation en urgence la décontamination de cette zone et la cessation immédiate de l'élevage à proximité.

Entre 1961 et 1971, environ 76 millions de litres d'herbicides toxiques ont été épandus au dessus du Vietnam. Ses effets destructeurs résultent en grande partie de la forte présence de dioxine, l'un des composés les plus toxiques qui soient, lequel perturbe les fonctions hormonales, immunitaires et reproductives de l'organisme.

Ce toxique a détruit des millions d'hectares de forêts et de cultures, et nuit gravement à la santé humaine. Environ 4,5 millions de Vietnamiens et des 2,8 millions de soldats américains sont exposés à ce toxique.

Le Vietnam compte actuellement environ 3 millions de Vietnamiens, dont 150.000 enfants, qui en sont victimes à divers degrés. - AVI