Ce colloque, étalé sur une journée,était divisé en quatre grands volets : les récents développements en MerOrientale, les questions juridiques et les préoccupations, les forcesmilitaires en présence et l’ordre régional, et l’intervention dans unecrise. Les deux problèmes qui ont suscité le plus de réactions de lapart des participants sont le procès intenté par les Philippines contrela Chine à la Cour permanente d’Arbitrage (PCA) à La Haye (Pays-Bas) etles récentes constructions illégales réalisées par la Chine d’îlessemi-artificielles en Mer Orientale.
Des chercheurs ontestimé que si le PCA rendait un verdict avantageux pour les Philippines,cela constituerait un encouragement pour les possiblités de régler lesdifférends dans cette région par l’intermédiaire de la Justice.Cependant, ils ont également abordé le fait que quelle que soit ladécision du PCA, faute de mécanisme d’exécution, elle n’aura que peud’influence sur le comportement de Pékin. L'assistant du Secrétaired'Etat américain chargé des affaires de l'Asie de l'Est et du Pacifique,Daniel Russel, a rappelé le point de vue de Washington de ne souteniraucune partie dans ce procès en Mer Orientale. Il a affirmé que lesdifférends doivent être réglés par la voie diplomatique, sur la base dudroit international et que les Etats-Unis proteste contre tout acte demenace ou de pression.
Concernant les constructions parla Chine d’îles semi-artificielles et de pistes en Mer Orientale, desscientifiques ont jugé que Pékin est le seul fautif dans la modificationdu statu quo de cette zone maritime. Daniel Russel a fait savoir quela Chine était en train de mener ces actes à un rythme plus effréné quejamais. La haute Conseillère sur l’Asie du CSIS, Bonnie Glaser, aobservé que l’accélération par Pékin des activités de construction depistes sur des îles semi-artificielles visait à renforcer la présence etl’application du droit de contrôle sur mer dans cette zone maritime.Elle n’exclut pas également la visée militaire de ces activités.
Ce colloque a attiré la participation de nombreux experts et chercheursinternationaux venus de Chine, des Philippines, des Etats-Unis etd’autres pays de la région. Le docteur Tran Truong Thuy, directeur duCentre d’études de la Mer Orientale du Vietnam, et Mme Pham Lan Dung, del’Académie diplomatique du Vietnam, étaient également sur place.-VNA