Le verdict du procès de "Douch", tortionnaire sous le régime des Khmers rouges (1975-1979), sera rendu le 26 juillet, a-t-on appris hier de sources officielles.

Il s'agit de la première procédure judiciaire à aboutir du tribunal parrainé par les Nations unies et installé au Cambodge. Fondé en 2003, il a commencé ses activités trois ans plus tard.

En novembre dernier, l'accusation avait réclamé 40 ans de prison à l'encontre de Kaing Guek Eav, alias "Douch", chef de la prison de Tuol Sleng à Phnom Penh, dans laquelle quelque 15.000 personnes ont été torturées avant d'être exécutées sommairement. Il est notamment accusé de crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

Des cinq cadres du régime totalitaire de Pol Pot aujourd'hui détenus, le bourreau précité est le premier à avoir été jugé et le seul à plaider coupable. Quatre autres dirigeants du "Kampuchéa démocratique", dont le "numéro 2" Nuon Chea, tous poursuivis aussi pour génocide contre les Vietnamiens et la minorité musulmane des Chams, attendent leur procès. Celui-ci ne devrait pas avoir lieu avant 2011.

Le Cambodge avait sombré dans le chaos et la déchéance entre 1975 et 1979, par la volonté de Pol Pot de revenir à "l'année zéro", laver les cerveaux, vider les villes et éliminer les ennemis réels ou supposés du régime. Environ deux millions de Cambodgiens, soit un quart de la population, sont morts sous la torture, d'épuisement ou de malnutrition avant que le régime ne soit renversé par les soldats volontaires vietnamiens. - AVI