Il s'agit de la première procédure judiciaire à aboutir dutribunal parrainé par les Nations unies et installé au Cambodge. Fondéen 2003, il a commencé ses activités trois ans plus tard.
En novembre dernier, l'accusation avait réclamé 40 ans de prison àl'encontre de Kaing Guek Eav, alias "Douch", chef de la prison de TuolSleng à Phnom Penh, dans laquelle quelque 15.000 personnes ont ététorturées avant d'être exécutées sommairement. Il est notamment accuséde crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
Des cinq cadres du régime totalitaire de Pol Pot aujourd'huidétenus, le bourreau précité est le premier à avoir été jugé et le seulà plaider coupable. Quatre autres dirigeants du "Kampuchéadémocratique", dont le "numéro 2" Nuon Chea, tous poursuivis aussi pourgénocide contre les Vietnamiens et la minorité musulmane des Chams,attendent leur procès. Celui-ci ne devrait pas avoir lieu avant 2011.
Le Cambodge avait sombré dans le chaos et la déchéance entre 1975et 1979, par la volonté de Pol Pot de revenir à "l'année zéro", laverles cerveaux, vider les villes et éliminer les ennemis réels ousupposés du régime. Environ deux millions de Cambodgiens, soit un quartde la population, sont morts sous la torture, d'épuisement ou demalnutrition avant que le régime ne soit renversé par les soldatsvolontaires vietnamiens. - AVI