Cambodge : réactions du PPC et du CNRP sur les résultats électoraux
Le Parti du
Peuple cambodgien (PPC), parti au pouvoir, et le Parti du sauvetage
national du Cambodge (CNRP), parti d'opposition, ont donné leurs
réactions officielles après que la Commission électorale nationale (NEC)
a publié dimanche les résultats officiels des législatives du 28
juillet dernier, confirmant la victoire du PPC.
Selon ces
résultats, annoncés à la Télévision d'État (TVK) et à la Radio
nationale du Cambodge (NRK), le PPC obtient 68 des 123 sièges à
l'Assemblée nationale, et le Parti du sauvetage national du Cambodge
(CNRP), 55.
Dans un communiqué de presse, le PPC a
accepté les résultats publiés par la NEC. Il a souligné que les
élections s'étaient déroulées dans une atmosphère de paix, de liberté et
d'égalité, reflétant la volonté des électeurs du pays.
Le PPC a réaffirmé son soutien pour le Premier ministre en fonction, Hun
Sen, à rester en poste durant le nouveau mandat. Il a appelé la
population à demeurer solidaire sous la direction du Roi, ainsi qu'à
appuyer le nouveau gouvernement afin qu'il puisse remplir ses missions
pour le développement du pays et les intérêts du peuple.
Le PPC a également exhorté le CNRP à siéger sur les bancs de l'Assemblée
nationale de la nouvelle législature pour les intérêts nationaux et de
la population, conformément à la Constitution et la loi. Il a émis le
souhait de voir le CNRP se coordonner avec lui pour l'exécution des
activités de la nouvelle Assemblée nationale.
Le CNRP, pour sa part, a rejeté ces résultats et menace d'organiser de nouvelles manifestations dans tout le pays.
Lors d'une conférence de presse tenue dimanche, le président du CNRP,
Sam Rainsy, a déclaré que ces résultats ne reflétaient pas la volonté
des électeurs en raison des fraudes électorales et d'un processus de
traitement inéquitable des plaintes. Le CNRP va établir des camps lors
d'une manifestation prévue du 15 au 17 septembre pour protester contre
ces résultats.
Le vice-président du CNRP, Kem Sokha, a
déclaré que son parti boycotterait la première session de l'Assemblée
nationale de la 5e législature si les désaccords n'étaient pas traités
de manière satisfaisante et qu'il avait adressé une lettre au Roi pour
l'informer de cette décision. - VNA