Le chef de l'opposition cambodgienne en exil, Sam Rainsy, a été condamné lundi par contumace à deux ans de prison ferme, cette fois pour avoir accusé le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Hor Namhong, d'être un ancien Khmer rouge.

Le tribunal municipal de Phnom Penh l'a jugé coupable de diffamation et d'incitation à la discrimination et l'a également condamné à payer environ 2.000 dollars de dommages à Hor Namhong.

Sam Rainsy, 62 ans, qui vit en exil en France, devra désormais purger 14 ans de prison s'il revient au Cambodge, après une série de condamnations pour falsification de documents et publication d'une fausse carte des frontières avec le Vietnam, arrachage de poteaux de repérage sur le chantier de délimitation et de bornage de la frontière Vietnam-Cambodge et incitation à la discrimination.

Avec cette décision, Sam Rainsy ne pourra pas participer aux élections au Sénat, aux conseils populaires et à l'AN en 2012 et 2013. Avant cette nouvelle condamnation, il a été condamné deux fois par contumace à 12 ans de prison ferme. - AVI