Les 9 sociétés soutenant le parti de l’opposition ( Parti du sauvetage national au Cambodge-CNRP) ont annoncé mercredi organiser une grève d'envergure du 12 au 19 mars si la Cour d'appel du Cambodge ne libère pas les 21 manifestants arrêtés le mois dernier et si le gouvernement ne porte pas à 160 dollars le SMIC des ouvriers du secteur du textile.

Peu auparavant, la Cour d'appel du Cambodge a rejeté la demande de libération sous caution des 21 manifestants arrêtés au début du mois dernier alors qu'ils réclamaient une augmentation de salaire pour les ouvriers du textile. Ces manifestations, qui ont fait quatre morts, ont poussé le gouvernement cambodgien à imposer une interdiction provisoire de toute grève.

Selon le porte-parole de la police militaire nationale, le général Kheng Tito, si les manifestations sont autorisées par les responsables locaux, les forces de sécurité auront pour mission de protéger les manifestants. Mais si celles-ci sont illégales et donnent lieu à des troubles ou des violences, elles appliqueront des mesures pour maintenir la sécurité et l’ordre public, a-t-il ajouté.

Plusieurs manifestations ont été organisées par le CNRP après les 5es législatives de juillet 2013 qui ont donné pour vainqueur le PPC avec 68 des 123 sièges, contre 55 pour le CNRP.

N'acceptant pas les résultats, le CNRP a organisé depuis lors des manifestations pour demander au Premier ministre Hun Sen de démissionner et de réorganiser des élections. Toutefois, M. Hun Sen a affirmé ne pas accepter ces exigences. -VNA