Lors duforum, le Dr Dang Kim Son, directeur de l’Institut de recherche despolitiques et des stratégies agricoles (ministère de l’Agriculture et duDéveloppement rural), a présenté aux participants le mécanismed’activités et souligné le rôle important du Comité de coordination ducafé du Vietnam dans la définition des politiques de développementdurable du secteur caféier.
Selon le Dr Son, le Comité decoordination du café du Vietnam - fondé en juillet 2013 - est parvenu àrallier à la noble cause du développement de ce secteur des organismespublics et privés, au sein comme en dehors du pays dont le Départementde la culture, de l’agroalimentaire, de la sylviculture et de lasaliculture, l’Association des producteurs de café et de cacao duVietnam (VICOFA), l’Organisation internationale du café (OIC), maisaussi les provinces vietnamiennes productrices de café.
«Laprogression du secteur caféier dépend beaucoup de ce comité», a-t-ilaffirmé. Et d’ajouter que peu de temps après sa fondation, le comité aélaboré différents projets de développement durable, des politiquesd’assistance au remplacement des pieds de de caféiers, et attiré laparticipation de nombreux acteurs.
Sur le plan comptable,la superficie consacrée à la caféiculture continue d’augmenter - de616.000 ha en 2012 à plus de 635.000 ha en 2014, avec une production deplus de 1,3 million de tonnes. Le Vietnam reste ainsi le deuxièmeproducteur mondial de café, après le Brésil.
La raison decet «engouement» s’explique par les profits générés, plus élevés parrapport à d’autres plantes agricoles à surface égale. Un hectarerapporte en moyenne aux caféiculteurs 20-30 millions de dôngs de chiffred’affaires, contre 7-10 millions seulement pour la riziculture. Deplus, les cours du café de la moisson 2013-2014 s’annoncent stables,entre 30.000 et 44.000 dôngs le kilo.
Néanmoins, le DrTrân Công Thang, directeur adjoint de l’Institut de recherche despolitiques et des stratégies agricoles, a alerté sur le vieillissementdes pieds, qui concernerait 30% de la superficie cultivée. Autreproblème : plus de 93% du café vietnamien est exporté sous forme brute,avec par conséquent une faible valeur ajoutée et un manque à gagnerimportant.
De ce constat, le comité en question compteprivilégier les projets de remplacement des pieds de caféiers aurendement altéré par l’âge, en parallèle à l’adoption de mesuresd’amélioration des techniques de récolte et de transformation, ainsi quede connexion des chaînes de distribution et de consommation. -CVN/VNA