BPA, la bonne pioche d’une coopérative horticole
La
coopérative Nga Ba Giong possède 40 ha de terres sur lesquelles
poussent une vingtaine d’espèces de végétaux et de légumes, comme les
liserons d’eau, les pousses de soja, la margose, le gombo ou la moutarde
brune. Parmi elles, nombreuses sont celles qui possèdent le label
«production propre», conformément à la norme VietGap, et ce depuis
plusieurs années. Ce label vert VietGAP des bonnes pratiques agricoles
(BPA), lancé en 2010 par le gouvernement, atteste de la qualité des
produits et de leur processus de transformation du producteur au
consommateur.
Chaque jour, la coopérative Nga Ba Giong fournit
aux marchés, aux supermarchés, et aux services de restauration
collective une moyenne de cinq à six tonnes de plantes maraîchères. Avec
les technologies modernes maintenant appliquées dans l’agriculture, les
rendements ont connu une hausse de trois tonnes par hectare, pour un
total de 20 à 23 tonnes en plus par rapport à la production
traditionnelle. Trân Van Hot, directeur de la coopérative, précise :
“Nous avons 30 paysans membres. Après retrait des frais
d’investissement, il nous reste environ 400 millions de dôngs. Ils nous
servent notamment à payer nos 35 salariés, qui reçoivent 3,5 millions de
dôngs par mois”.
Du côté des producteurs, les revenus
sont suffisants. Nguyên Thi Lê, adhérente à la coopérative Nga Ba Giong,
indique : “Je suis membre depuis 2004. J’ai une parcelle de légumes de
3.000 m2, que je vends à la coopérative. Ce qui me rapporte entre 30 et
40 millions de dôngs par an. En 2011, j’ai fait des travaux dans ma
maison et acheté des biens pour la famille”.
La
coopérative Nhuân Duc, du district de Cu Chi, suit le même modèle.
S’étendant sur une superficie de 42,6 ha, et forte de 28 adhérents, elle
fournit chaque jour environ 3 tonnes de plantes maraîchères aux marchés
et supermarchés de la ville. Selon Bùi Van Hâu, directeur adjoint de
cette dernière, «notre bénéfice commercial est modeste par rapport aux
quantités produites, même si le prix de vente de notre marchandise est
de 20% à 25% supérieur aux autres. Il faut davantage sensibiliser les
consommateurs à la nécessité d’acheter des légumes +propres+, si l’on
souhaite augmenter le volume de nos ventes».
Dô Van Dung,
membre de la coopérative Nhuân Duc, possède 1,2 ha de terre. «Ma
coopérative ne peut pas acheter tous mes piments en une seule fois, la
demande est plus faible et elle signe des contrats pour de petits
volumes. Heureusement, je lui vends à un meilleur prix que mes
concurrents. Mais je continue de produire sous ce label, car c’est une
manière pour moi de militer pour une nourriture saine. Cela permet par
ailleurs de réduire l’érosion, la dégradation de la terre et les coûts
d’investissement». - AVI