Au Vietnam, la pratique sportive fait des émules

Les Vietnamiens, en particulier les jeunes, s’intéressent de plus en plus à la pratique régulière d’une activité physique. À chacun ses objectifs et sa méthode.

Hô Chi Minh-Ville (VNA) - Avec tous ces clubs de sports qui apparaissent un peu partout, il n’est pas difficile de se bâtir un physique athlétique. Les Vietnamiens, en particulier les jeunes, s’intéressent de plus en plus à la pratique régulière d’une activité physique. À chacun ses objectifs et sa méthode.

Au Vietnam, la pratique sportive fait des émules ảnh 1​D’une pierre, deux coups ! Ces vélos elliptiques sont équipés d’un système qui permet de décontaminer le canal Nhiêu Lôc-Thi Nghè, à Hô Chi Minh-Ville. Photo: VNA

Courir voire marcher quotidiennement 30 minutes suffit pour se maintenir en bonne condition physique. Mais les adeptes de sport en veulent plus, l’idée étant de se surpasser. Au Vietnam, la pratique sportive fait des émules. Et il y en a pour tous les goûts et pour tous les âges, l’essentiel étant de se faire plaisir.

«No pain, no gain !»

Le culturisme par exemple est largement considéré comme un sport basique, qui ne requiert pas beaucoup d’efforts. La réalité est tout autre, du moins pour celui qui s’investit et non pour ceux - majoritaires - qui pratiquent en dilettante. «On n’obtient pas des résultats du jour au lendemain !», confirme Duc Thuân, culturiste.

«Ce sport est peu coûteux en lui-même, car tous les équipements sont fournis par la salle. Mais faute d’un régime alimentaire adéquat, tu n’arriveras jamais au physique minimum requis. Et pour être honnête, les aliments coûtent au moins deux fois plus chers que les frais d’adhésion», affirme-t-il. Sauf que si une alimentation riche en protéines est vivement conseillée pour gagner de la masse musculaire (sans pour autant se jeter sur les compléments alimentaires hors de prix, ce dont fait allusion Duc Thuân), il faut aussi s’entraîner dur. Car comme disent les Américains et à très juste titre : «No pain, no gain !».

Beaucoup de jeunes choisissent aussi une pratique intensive afin de pousser leur physique dans leurs derniers retranchements. Au stade Rach Miêu, à Hô Chi Minh-Ville, la classe de boxe regroupe dix filles qui la fréquentent trois fois par semaine. «Je n’ai aucune idole en boxe. Je pratique parce que cela me correspond. Et en cas de danger, cela peut servir pour me défendre», sourit Truong Hoàn My, scolarisée en 7e. «C’est coûteux et j’ai eu droit à quelques +gnons+ à la suite de coups de poing... Mais la douleur importe peu comparée aux bienfaits physiques que cela procure», s’enthousiasme Dang Ngoc Phuong Thùy, 28 ans, caissière de supermarché.

Serait-ce les effets de la sédentarité ? Toujours est-il que les personnes âgées s’intéressent elles aussi de plus en plus à la pratique régulière d’une activité physique. Exemple au club de tai-chi Vinh Lôc à Chiêm Hoa, province de Tuyên Quang (Nord). Ici, les seniors pratiquent tous les jours dès 05h00 heures du matin, été comme hiver. Pham Thi Xuân, administratrice du club, partage qu’il y a deux ans, le club ne comptait que 20 membres. Aujourd’hui, ce nombre a été multiplié par trois, et des jeunes ont également rejoint ses rangs. «Depuis, nous commençons à acheter les uniformes, le matériel professionnel, et nous nous inscrivons également aux compétitions locales», dit-elle.

Investir dans le sport profite à l’économie

Il y a deux ans, Châu Hoàng Dat a dépensé 88 millions dôngs (environ 3.500 euros) dans l’acquisition d’un vélo de course. En comptant les dépenses supplémentaires (pièces de rechange, entretien...), la facture dépasse les 100 millions de dôngs. Une somme énorme par rapport au salaire moyen au Vietnam. «Quelqu’un m’a dit que c’était insensé de dépenser une telle somme pour un simple vélo. Mais ça ne l’était pas ! Dépenser tout cet argent pour avoir un physique équilibré est certainement plus raisonnable que de se +goinfrer+ tous les jours et finir sur un lit d’hôpital !», ironise-t-il.

Et ce n’est pas Pham Minh Nhât, lui aussi cycliste, qui dira le contraire : «En gros, il faut compter 5-6 millions de dôngs chaque année pour l’entretien de la machine. On organise aussi des circuits de cyclotourisme, avec camping le soir, tous les mois, afin d’être ensemble et de passer du bon temps. Investir 1 dông aujourd’hui dans le sport ou 2 dôngs plus tard pour les frais de santé ? À vous de voir...»

Autres sports coûteux : les arts martiaux, où les dépenses mensuelles peuvent atteindre plus de 1.000 dollars. «Nous avons des formules +à la carte+ adaptées aux besoins de chacun : amateurs, professionnels, voire acteurs de cinéma», partage Trinh Van Tri, professeur de boxe et responsable du gymnase SSC à Hô Chi Minh-Ville.

En résumé, lorsque qu’une personne s’aperçoit des bienfaits du sport sur la santé, elle n’hésite plus à dépenser beaucoup pour s’adonner à sa pratique. Car la santé n’a pas de prix ! Une bonne nouvelle aussi pour les investisseurs. - CVN/VNA

Voir plus

Le ceviche péruvien, ou simplement ceviche, est le plat national du Pérou et a été reconnu par l'UNESCO comme patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Photo: ambassade du Pérou au Vietnam

Surprenante et multiple, la gastronomie péruvienne s’invite à Hanoi

Façonnée par les tumultes de l’Histoire sud-américaine et de nombreuses migrations de population, la gastronomie péruvienne est le fruit d’un métissage unique entre les traditions andines ancestrales et les apports des conquistadors puis des immigrants, elle a en réalité bien plus à nous offrir…

Les dirigeants du Musée des Beaux-Arts du Vietnam offrent des cadeaux aux utilisateurs de Facebook et de TikTok. Photo : fournie par le Musée.

Les jeunes Vietnamiens font rayonner les beaux-arts sur les réseaux sociaux

De nombreux jeunes expriment leur amour pour les beaux-arts vietnamiens à travers des vidéos publiées sur les réseaux sociaux. Les auteurs des vidéos les plus appréciées sur le Musée des beaux-arts du Vietnam, sur les pages Facebook et TikTok, ont récemment reçu des cadeaux de reconnaissance du Musée.

Projection du film « Love in Vietnam » à Da Nang. Photo: VNA

« Love in Vietnam » : première coproduction Vietnam-Inde projetée à Da Nang

Le film « Love in Vietnam » a été officiellement projeté le 1er juillet au Centre des Conférences Internationales Ariyana à Da Nang, dans le cadre de la 3ᵉ édition du Festival du Film d’Asie de Da Nang (DANAFF 2025). Ce long-métrage marque une étape historique en tant que première coproduction cinématographique entre le Vietnam et l’Inde.

La tour Nhan, joyau architectural de la province de Phú Yên

La tour Nhan, joyau architectural de la province de Phú Yên

Symbole emblématique de l'architecture du royaume de Champa, la tour Nhan, dont le nom signifie littéralement « tour de l'Hirondelle », fut érigée à la fin du XIe siècle. Dominant fièrement le paysage, elle incarne les valeurs historiques, culturelles et artistiques majeures qui font la richesse de la province de Phú Yên.

La 3e édition du Festival du Film asiatique de Da Nang (DANAFF III) débute le 29 juin à Da Nang. Photo : VNA

Le DANAFF de Dà Nang, reflet du cinéma vietnamien et asiatique

Dà Nang accueillera du 29 juin au 5 juillet 2025 la troisième édition de son Festival du Film Asiatique (DANAFF III), avec plus de 100 films au programme. Sa directrice, la Dr. Ngô Phuong Lan, revient sur ce festival qui conjugue passion, engagement et volonté d’innovation.

Des visiteurs lors de l'exposition. Photo : VNA

Une exposition met en lumière la carrière révolutionnaire du président Ho Chi Minh en Chine

Une exposition sur la carrière révolutionnaire du président Ho Chi Minh en Chine a été organisée conjointement par le Musée d'histoire révolutionnaire de Chine du Guangdong et le Musée Ho Chi Minh du Vietnam dans le cadre des célébrations du 75e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques et de l'Année des échanges humanistes 2025 entre les deux nations.

Les jeunes artistes de Dan Do en répétition pour le GOm Show. Photo: NDEL

Bain de jouvence pour les instruments de musique vietnamiens

Depuis plus de douze ans, le groupe d'artistes Dan Do développe sans relâche un nouveau système d'instruments de musique fabriqués à partir de céramique et de bambou, associé à des éléments de musique expérimentale, de performance et d'art contemporain. À partir de matériaux rustiques, ils ont créé un langage sonore unique.

Vue de l’exposition « Charlie Chaplin : Échos d’une légende». Photo: Instagram

Lumière, caméra, histoire! Charlie Chaplin revient en exposition à Hanoi

L’exposition « Charlie Chaplin : Échos d’une légende » se tient au légendaire Sofitel Legend Metropole Hanoi, un havre de paix à quelques minutes à pied du lac Hoan Kiêm, où en 1936, Charlie Chaplin et son épouse Paulette Goddard ont passé leur lune de miel à la chambre N°328.