Âgée de 400 ans, l’ancienne musique rituelle du village de Bich Khê, dans la province de Quang Tri (Centre) se perd peu à peu, et sa préservation et sa valorisation font l’objet des préoccupations des artistes locaux.

Selon Lê Dung, un des artistes du village de Bich Khê qui possède 60 ans d’expériences, la vie moderne d’aujourd’hui renforce la nécessité de préserver cette ancienne musique rituelle et de lui donner un nouvel essor.

Le village de Bich Khê est considéré comme le berceau de l’ancienne musique rituelle de la province de Quang Tri et, autrefois, nombre d'enfants de ce patelin participaient aux fêtes rituelles du palais impérial.

Les mélodies particulières sont jouées sur des instruments traditionnels tels que violes à deux cordes, tambourin, trompette, flûte... Aujourd’hui, Bich Khê conserve plusieurs air traditionnels comme Cô Ban, Xuân Nu, Long Hô, Kim Tiên, Luu Thuy... L’ancien air du «Tambourin» est joué en particulier lors de toutes grandes fêtes.

Chaque année, le 16 octobre du calendrier lunaire, les habitants de Bich Khê organisent une cérémonie dédiée au créateur de cette musique folklorique, essentiellement destinée aux rites religieux, aux fêtes et aux funérailles.

La fameuse troupe de musique traditionnelle du village de Bich Khê est régulièrement invitée à se représenter lors de fêtes et programmes artistiques dans comme hors de la province. Elle a d’ailleurs obtenu en 2007 le premier prix du Festival de la culture des provinces du Centre et des hauts plateaux du Centre.

Bich Khê comptait auparavant trois familles interprétant cette ancienne musique traditionnelle que sont les Lê, les Hoàng et les Dô. Aujourd’hui, seules deux subsistent. Peu de personnes sont capables d’interpréter les morceaux difficiles comme celui du «Tambourin».

Les artistes locaux ne restent pas les bras croisés. En 2007, le club de la musique rituelle traditionnelle de Bich Khê a été ainsi créé avec 30 membres. Mais son activité n’a pas fait pas long feu, faute de moyens. L e maintien et a fortiori le développement de ce type de musique rencontrent beaucoup de difficultés.

Devant cette situation, la population de Bich Khê souhaite voir dans les temps à venir les organismes compétents les aider à maintenir et à valoriser son ancienne musique rituelle. – AVI