Depuis quatre ans, Belgique-Vietnam Alliance (BVA) organise des cours de vietnamien pour les enfants Viêt kiêu (résidents vietnamiens à l’étranger) et des Belges aimant le Vietnam. Ce afin d’aider les Viêt kiêu de 2e et 3e génération à tisser des liens entre eux et leur pays d’origine.
Tous les samedis après-midi, Diêp amène son fils Dan Hoàng, 6 ans, au cours de vietnamien Hùng Vuong organisé au centre de Bruxelles. Ici, il apprend cette langue pour communiquer plus facilement avec sa mère.
Ayant épousé un Belge et installée à Bruxelles depuis 14 ans, Diêp communique avec les membres de la famille de son mari en flamand.
Pourtant, sa volonté de préserver sa langue maternelle a engendré des disputes avec sa belle-mère, qui lui interdisait de parler français et vietnamien à la maison, prétextant que ses petits-enfants auraient des troubles de langage. Mais Diêp n’était pas du tout d’accord avec ce point de vue : ses enfants, mi-vietnamiens, ont de la famille au Vietnam. Mais ils n’ont pas la possibilité d’apprendre cette langue en dehors du foyer. C’est pourquoi Diêp appelle tous ses enfants par leurs noms vietnamiens, en plus de leurs noms néerlandais. La belle-mère de Diêp a finalement dû se résoudre à la laisser communiquer dans sa langue maternelle.
Depuis l’ouverture par la BVA des cours de vietnamien, Diêp y a inscrit ses enfants. Grâce à son aide, le petit Dan Hoàng peut chanter en vietnamien, même si son vietnamien reste au niveau de débutant. Sa chanson préférée ? «Toute la famille s’aime».
Les cours de vietnamien de la BVA attirent non seulement des enfants Viêt kiêu, mais encore des Occidentaux. C’est le cas d’Angelo Caccavale. «Je voyage souvent au Vietnam. Tout de suite, j’ai été fasciné par ce pays. J’ai alors décidé d’apprendre le vietnamien pour pouvoir communiquer avec mes amis là-bas et comprendre la culture», explique-t-il.
Pour Rosemarie Vanderparre, femme à la retraite, l’apprentissage de cette langue s’est mué en passion : «J’apprends le vietnamien par amour pour ce pays. Mes enfants vivent au Vietnam et je veux pouvoir parler avec eux dans la langue de leur pays d’adoption». Mme Vanderparre raconte qu’à chaque fois qu’elle va au Vietnam, elle est impressionnée par les changements rapides opérés dans ce pays. «Le Vietnam se développe rapidement, c’est très positif, contrairement à l’Europe en récession. Et la gastronomie vietnamienne est fabuleuse», confie-t-elle.
Pénurie de manuels d’apprentissage
Les cours de vietnamien du Centre culturel Hùng Vuong ont officiellement ouvert leurs portes en 2011, par le biais de la BVA. Ils se divisent en deux niveaux : débutant et approfondi. Un session complète dure neuf mois. D’après Huynh Công My, président de la BVA, les élèves sont essentiellement des enfants dont le père ou la mère est vietnamien(ne), des enfants vietnamiens adoptés par des familles belges ou encore des Belges passionnés par la culture vietnamienne. De plus, il y a une classe pour les apprenants adultes et une autre pour les enfants. En quatre ans, ce sont une centaine de personnes qui ont suivi ces cours.
Les enseignants sont des étudiants vietnamiens en Belgique. Pham Khanh Thuy, étudiante de l’Université Libre Bruxelles (ULB) et enseignante de la classe pour enfant, explique que ses élèves sont des enfants dont la mère est vietnamienne. Ils parlent français et aiment le vietnamien. Cependant, la pénurie de manuels d’enseignement ne facilite pas l’apprentissage pour les petits étrangers. Thuy est ainsi obligée de rédiger elle-même les leçons en s’appuyant sur la méthode "La langue vietnamienne pour la 1re et la 2e classe" publiée par le ministère vietnamien de l’Éducation et de la Formation, qui lui sert d’ouvrage de référence.
Pour encourager l’apprentissage du vietnamien, la BVA octroie des assistances financières aux élèves. Une réduction des frais d’inscription est accordée aux élèves de la même famille. D’ailleurs, elle organise de nombreuses activités culturelles comme fête de la Mi-Automne, concours de la cuisine vietnamienne…
«Bien que le budget soit limité, nous sommes déterminés à maintenir les cours de vietnamien pour que les enfants Viêt kiêu des 2e et 3e générations puissent parler et comprendre la langue de leur pays d’origine. Ce qui leur permet de ne pas oublier leurs racines», souligne Huynh Công My. -CVN/VNA
Tous les samedis après-midi, Diêp amène son fils Dan Hoàng, 6 ans, au cours de vietnamien Hùng Vuong organisé au centre de Bruxelles. Ici, il apprend cette langue pour communiquer plus facilement avec sa mère.
Ayant épousé un Belge et installée à Bruxelles depuis 14 ans, Diêp communique avec les membres de la famille de son mari en flamand.
Pourtant, sa volonté de préserver sa langue maternelle a engendré des disputes avec sa belle-mère, qui lui interdisait de parler français et vietnamien à la maison, prétextant que ses petits-enfants auraient des troubles de langage. Mais Diêp n’était pas du tout d’accord avec ce point de vue : ses enfants, mi-vietnamiens, ont de la famille au Vietnam. Mais ils n’ont pas la possibilité d’apprendre cette langue en dehors du foyer. C’est pourquoi Diêp appelle tous ses enfants par leurs noms vietnamiens, en plus de leurs noms néerlandais. La belle-mère de Diêp a finalement dû se résoudre à la laisser communiquer dans sa langue maternelle.
Depuis l’ouverture par la BVA des cours de vietnamien, Diêp y a inscrit ses enfants. Grâce à son aide, le petit Dan Hoàng peut chanter en vietnamien, même si son vietnamien reste au niveau de débutant. Sa chanson préférée ? «Toute la famille s’aime».
Les cours de vietnamien de la BVA attirent non seulement des enfants Viêt kiêu, mais encore des Occidentaux. C’est le cas d’Angelo Caccavale. «Je voyage souvent au Vietnam. Tout de suite, j’ai été fasciné par ce pays. J’ai alors décidé d’apprendre le vietnamien pour pouvoir communiquer avec mes amis là-bas et comprendre la culture», explique-t-il.
Pour Rosemarie Vanderparre, femme à la retraite, l’apprentissage de cette langue s’est mué en passion : «J’apprends le vietnamien par amour pour ce pays. Mes enfants vivent au Vietnam et je veux pouvoir parler avec eux dans la langue de leur pays d’adoption». Mme Vanderparre raconte qu’à chaque fois qu’elle va au Vietnam, elle est impressionnée par les changements rapides opérés dans ce pays. «Le Vietnam se développe rapidement, c’est très positif, contrairement à l’Europe en récession. Et la gastronomie vietnamienne est fabuleuse», confie-t-elle.
Pénurie de manuels d’apprentissage
Les cours de vietnamien du Centre culturel Hùng Vuong ont officiellement ouvert leurs portes en 2011, par le biais de la BVA. Ils se divisent en deux niveaux : débutant et approfondi. Un session complète dure neuf mois. D’après Huynh Công My, président de la BVA, les élèves sont essentiellement des enfants dont le père ou la mère est vietnamien(ne), des enfants vietnamiens adoptés par des familles belges ou encore des Belges passionnés par la culture vietnamienne. De plus, il y a une classe pour les apprenants adultes et une autre pour les enfants. En quatre ans, ce sont une centaine de personnes qui ont suivi ces cours.
Les enseignants sont des étudiants vietnamiens en Belgique. Pham Khanh Thuy, étudiante de l’Université Libre Bruxelles (ULB) et enseignante de la classe pour enfant, explique que ses élèves sont des enfants dont la mère est vietnamienne. Ils parlent français et aiment le vietnamien. Cependant, la pénurie de manuels d’enseignement ne facilite pas l’apprentissage pour les petits étrangers. Thuy est ainsi obligée de rédiger elle-même les leçons en s’appuyant sur la méthode "La langue vietnamienne pour la 1re et la 2e classe" publiée par le ministère vietnamien de l’Éducation et de la Formation, qui lui sert d’ouvrage de référence.
Pour encourager l’apprentissage du vietnamien, la BVA octroie des assistances financières aux élèves. Une réduction des frais d’inscription est accordée aux élèves de la même famille. D’ailleurs, elle organise de nombreuses activités culturelles comme fête de la Mi-Automne, concours de la cuisine vietnamienne…
«Bien que le budget soit limité, nous sommes déterminés à maintenir les cours de vietnamien pour que les enfants Viêt kiêu des 2e et 3e générations puissent parler et comprendre la langue de leur pays d’origine. Ce qui leur permet de ne pas oublier leurs racines», souligne Huynh Công My. -CVN/VNA