La Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale (AN) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) ont organisé mardi 14 octobre à Hai Phong (Nord) un colloque sur l’accélération de la poursuite des objectifs d’éradication durable de la pauvreté vers 2020 et la définition des orientations du renouvellement des politiques d’assistance sociale.

Cet événement a réuni des représentants et experts de ministères, de secteurs et de localités du Nord.

La mise en oeuvre des politiques de lutte contre la pauvreté pour la période 2005-2012 a obtenu plusieurs résultats importants, selon l’estimation de la Commission des affaires sociales de l’AN, lesquels ont un effet sur la croissance économique, les stratégies nationales et les politiques concernant les objectifs de réduction de la pauvreté.

Toutefois, les tâches de lutte contre la pauvreté rencontrent encore des difficultés. Les niveaux de vie des foyers démunis et des familles au seuil de la pauvreté ne sont pas bien distingués l’un de l’autre. Celles qui viennent de sortir de la pauvreté encourent des risques de retomber dans une situation difficile. Les écarts entre pauvres et riches risque d'augmenter. Quant au taux de foyers pauvres chez les ethnies minoritaires et dans les zones reculées demeure élevé.

Plusieurs raisons expliquent ce phénomène. Les ressources financières mobilisées pour la lutte contre la pauvreté restent à être améliorées, notamment en ces années de ralentissement économique et d’inflation… Dans certaines localités, les autorités locales et les pauvres eux-mêmes ne sont pas vraiment actifs dans cette lutte, comptant passivement sur l’aide de l’Etat. La gestion et la coordination des actions entre secteurs, branches et localités en ce domaine, sont toujours insuffisantes.

En exploitant les résultats déjà obtenus en matière de réduction de la pauvreté, l’Assemblée nationale confie au gouvernement la tâche d’atteindre en 2015 l’objectif d'un taux de foyers pauvres de 5% dans l’ensemble du pays. Pour la période 2016-2020, il faudra traiter les risques des familles sorties de la pauvreté et susceptibles d’y retomber. La réforme administrative doit être intensifiée pour favoriser l’accès des démunis aux politiques de lutte contre la pauvreté. De même, il faut intensifier la communication au sein des personnes démunies pour les impliquer plus activement dans la lutte contre la pauvreté.-VNA