
Actuellement, les champs de Lepironia articulata dans la commune de Phu My couvrent plus de 2 500 hectares. On peut la récolter toute l’année, notamment à la saison des crues (d’août à novembre).
Trân Thi Xêm, une habitante du hameau Kinh Moi, commune de Phu My, exerce le tissage des nattes depuis plus de 20 ans. Selon Xêm, chaque jour, de bon matin, elle va récolter des herbes. Elles sont séchées pendant deux ou trois jours. Puis, elle sélectionne les tiges de la même taille, les presse, les teint et les sèche avant de tisser. Ce travail demande de l’habileté et convient bien aux femmes.
Selon Ly Hoàng Bao, responsable du Service de l’artisanat du Centre de préservation des espèces et de l’habitat de Phu My, auparavant les Khmers utilisaient principalement Lepironia articulata pour tisser des matelas ou des sacs. Cependant, afin de répondre à la demande du marché, des habitants ont appris à tisser des produits d’artisanat tels que natte, chapeau, panier, corbeille,...
Le tissage est un métier artisanal promis à un bel avenir car ce produit est écologique et durable et est bien apprécié dans les pays développés. Il a déjà créé des centaines emplois, surtout pour les femmes Khmers.
Chaque année, les travailleurs de la commune de Phu My fabriquent environ 200.000 produits. Le chiffre d’affaires s’élève à 7 milliards de dongs. La production est stable et assurée car la société par action import-export Vinh Long se charge de la distribution. Ces produits artisanaux sont aussi exportés, principalement vers l’Europe, le Japon, la Chine. – VNP/VNA