Bien qu'il ait pris saretraite depuis de nombreuses années, Minh Tâm, surnommé le «roi dessons », affiche toujours un grand zèle pour créer des sons comme il l’afait pendant 50 ans.
Toute personne qui visite la maison dubruiteur Minh Tâm, au quartier collectif du Studio des Films de fictionVietnam, 4 rue Thuy Khuê à Hanoi, est surpris par le bric-à-brac : desferrailles, de vieux pneus, une pipe à eau en bambou, un balai… sontsoigneusement conservés depuis des années. Aujourd'hui, sa maison estdevenue une sorte de petit musée privé appelé «Accessoires à l'heure dubruitage manuel du cinéma national», témoignage d’une èrecinématographique révolue.
Dans un village près de la rivièreDay, district de My Duc, Minh Tâm coule une retraite tranquille. Il aparlé de la période de l’économie subventionnée lorsque le peuplevietnamien regardait les films en noir et blanc. A l’époque, du fait duretard technologique au Vietnam, il était impossible d'enregistrerdirectement les sons à droite à la scène, c’est pourquoi les bruiteursdevaient travailler dans une pièce étroite et sombre. Pourtant, ilsréussissaient toujours à créer des sons réalistes.
A seshôtes, il a voulu montrer quelques ficelles de son métier en utilisantdes objets simples, comme un balai de bambou, un mouchoir et quelquessacs en nylon de différentes tailles pour faire dessons très fidèles àla réalité. Par exemple, il a fait le bruit d'un drapeau nationalflottant au vent en utilisant un mouchoir. Il a ensuite légèrementfrotté un sac en nylon pour créer un bruit de friture et fortementfrotté pour rendre le son de l'huile de cuisson bouillante dans lacasserole…
Après le tournage du film “Toa Dô Chêt” (Coordonnéesde la mort), il a été envoyé en Russie pour se perfectionner. Dans cefilm, il y a une scène où l’on devait reproduire le bruit d’un troupeaud'éléphants marchant sur la route. Les techniciens russes ont demandé àun groupe de personnes de marcher en pensant que le bruit des éléphantsétait forte. Minh Tâm savait que les techniciens russes faisaient uneerreur parce que le pas d'un éléphant est assez léger. Cependant, il n'apas osé dire ce qu'il pensait. Mais il a fait le son lui-même à l'aided'une chaussure recouverte de tissu. Quand les réalisateurs russes ontécouté, ils ont décidé de l'utiliser pour cette scène.
Enécoutant les sons qu'il fait, on a compris pourquoi il est surnommé “roides sons”, “le magicien du son” voire “le titan des sons”. «Cettecarrière était un peu particulière et parfois je voulais abandonnerparce que je ne pouvais pas faire certains sons. Cependant, enpersévérant, je me suis passionné pour elle », a-t-il confié. Pour cetteraison, sa carrière a duré presque un demi-siècle.
Un despremiers bruiteurs du cinéma du Vietnam, Minh Tâm a participé à environ2.000 films, dont les plus célèbres du cinéma national tels que “ChungMôt Dong Sông” (Ensemble sur la même rivière), “Vi Tuyên 17 Ngày va Dêm”(Le 17e parallèle de jour et nuit) et “Dêm Hôi Long Tri” (Soirée defête de Long Tri).
Il est maintenant à la retraite, ne fait plusde sons pour le cinéma, mais repense toujours à sa carrière.Heureusement, sa fille, l’artiste Minh Thu, a repris le flambeau de sonpère, qui lui a légué sa passion, ses techniques et toute sonexpérience. -VNA

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