Le projet de prévention et de lutte contre le VIH/SIDA au Vietnam, financé par la Banque mondiale (BM) et le ministère britannique de Développement international (DFID), a contribué de manière importante au contrôle de la propagation du virus au sein du groupe des prostitués, dont le taux de contamination est aujourd'hui inférieur à 3,6%, et de moins de 0,3% pour l'ensemble de la population.

Des estimations données lors d’un séminaire destiné à informer la presse des résultats du projet jeudi à Hai Phong (Nord), organisé par le Département vietnamien de prévention et de lutte contre le VIH/SIDA, la BM et le DFID, lequel a réuni une quarantaine de journalistes.

Mis en œuvre dans 32 villes et provinces vietnamiennes de mi-2005 à fin 2012 avec un budget de 65 millions de dollars, le projet a fourni 42 millions de préservatifs en 2012, en hausse de 11,5% par rapport à l’année précédente. Grâce à ces résultats, la BM et le DFID fourniront 9 millions de dollars supplémentaires pour maintenir la campagne dans les localités vietnamiennes.

Selon le département vietnamien, 206.000 personnes sont séropositives au Vietnam, avec plus de 59.000 sidéens. La maladie a entraîné 60.000 décès au total.

Le département a remarqué une propagation plus rapide du SIDA au Nord, notamment dans les provinces montagneuses de Son La, Lai Chau, Dien Bien ou encore dans certains districts de Nghe An, Thanh Hoa. A Hanoi et Ho Chi Minh-Ville, sa propagation demeure néanmoins difficile à contrôler.

En écho du Mois d’action pour la prévention du VIH/SIDA en 2012, le ministère vietnamien de la Santé, en coordination avec d’autres services du pays, a intensifié les campagnes d'information sur les politiques de lutte et de prévention de la maladie, ainsi que pour élever la conscience collective sur les dangers que font courir cette maladie. Objectifs : améliorer la prévention, les soins des personnes contaminées, et lutter contre la discrimination dont elles peuvent être victimes. - AVI