Une vie dédiée à la pratique de la flûte Amap

Agée de près de 80 ans, Mme Bay se porte comme un charme et se montre toujours optimiste. Elle tient l’instrument dans ses bras comme on bercerait un enfant. "Autrefois, quand un bébé pleurait et n’arrivait pas à s’endormir, sa mère jouait de la flûte Amap. Bercé par les sons limpides, le bébé s’endormait profondément", raconte l’artiste.
Agée de près de 80ans, Mme Bay se porte comme un charme et se montre toujours optimiste.Elle tient l’instrument dans ses bras comme on bercerait un enfant."Autrefois, quand un bébé pleurait et n’arrivait pas à s’endormir, samère jouait de la flûte Amap. Bercé par les sons limpides, le bébés’endormait profondément", raconte l’artiste.

La flûteAmap est un instrument original, propre à l’ethnie Cor. Seules lesfemmes de cette ethnie savent en jouer. Fabriquée avec une tige d’Amap,une plante commune sur les flancs des collines des districts de Trà Bônget Tây Trà, la flûte mesure environ 30 cm et ressemble à une baguette. Àune extrémité, on pratique une ouverture, et l’autre extrémité estfermée par une languette de cire d’abeille de 2 cm de long. Quand onjoue de la flûte, cette languette vibre et créé des sons uniques."Fabriquer une Amap est assez simple mais faire en sorte qu’elle sonnejuste n’est pas facile. À l’heure actuelle, peu de gens savent encore enfabriquer", note Mme Bay.

Chaque jour, avec sa nièce HôThi Lâm, elle joue de la flûte Amap. Il y a des airs qu’on peutinterpréter seule, par exemple une berceuse. Il y a aussi ceux quinécessitent deux artistes en même temps. À ce moment-là, les deuxpersonnes jouent chacune à une extrémité de la flûte. Il s’agit del’originalité de cet instrument. Quand on réalise un numéro en duo, lerôle de l’interlocutrice est très important car il exige des talents denarratrice.

Pour les gens de l’ethnie Cor, le son del’Amap fait partie de l’inconscient collectif. Il retentit pendanttoutes les célébrations, toutes les activités de la vie quotidienne.Pourtant, bon nombre de jeunes sont indifférents à cet instrument. Dansl’espoir de préserver cette tradition, Hô Thi Bay se montre obstinée àtransmettre son savoir-faire, en assurant des cours à domicile.

Un jeune Jrai et sa passion pour le lithophone

Né en 1990 et ayant grandi dans le district montagneux de Duc Co, dansla province de Gia Lai, sur les Hauts Plateaux du Centre, le jeune RoCham Khanh de l’ethnie Jrai est membre du Centre culturel et sportif dudistrict. Il peut jouer de divers instruments modernes comme l’orgue, laguitare et la batterie, et il sait également jouer de plusieursinstruments traditionnels comme le T’rung (xylophone en bambou), laflûte, la khèn (flûte de Pan). Il sait aussi fabriquer des lithophonespour accompagner les chants de l’ethnie Jrai.

Sa viequotidienne est étroitement liée aux chants des oiseaux, aux murmuresdes ruisseaux, aux airs folkloriques de son ethnie. Le jeune homme nesait pas comment son amour pour ces choses simples s’est transformée enpassion pour la musique. "Il reste très peu d’instruments de musiqueJrai. Donc j’essaie d’en fabriquer pour mon ethnie. Une fête villageoisesans instruments traditionnels, c’est tellement triste. Il faut enjouer pour que les jeunes s’intéressent à l’identité culturelle de leurethnie", confie-t-il. C’est ainsi que l’idée de fabriquer un lithophonelui est venue.

De la parole aux actes, il n’y a qu’unpas. Le jeune homme écume les magasins vendant de la pierre de taillepour acheter des fragments de pierre brisée. Après plus d’une semainepassée à affûter, découper, puis sélectionner les meilleures pierres, ilachève un lithophone 16 tons. Depuis, cet instrument l’accompagne lorsdes représentations qu’il donne pour les gens des hameaux de sondistrict. Il chante le patriotisme, la beauté du pays natal, des airsfolkloriques... Ro Cham Khanh n’oublie pas de transmettre ses techniquesaux élèves de l’école-internat de son district dans l’espoir que cesderniers puissent entretenir cette tradition de leur ethnie.

Les réalisations de l’artiste octogénaire Hô Thi Bay et du jeune RoCham Khanh méritent notre admiration. Nous sommes fiers d’eux car ànotre époque trépidante, peu de gens s’attachent encore à préserver etvaloriser l’identité culturelle du peuple. De bons exemples à suivre...-VNA

Voir plus

L’ambassadeur du Vietnam aux États-Unis, Nguyen Quoc Dung s'exprime à l'évènement. Photo: VNA

Le Vietnam expose sa culture à Washington (États-Unis)

L'ambassade du Vietnam aux États-Unis a inauguré, le 24 novembre à Washington, une exposition de photographies et d'artisanat vietnamien. Cet événement culturel s’inscrit dans le cadre de la célébration du 30ᵉ anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre le Vietnam et les États-Unis, contribuant à renforcer la compréhension mutuelle et les liens entre les deux peuples.

Les rituels et jeux de tir à la corde au temple Trân Vu, à Hanoi, attirent des foules. Photo : VNA

Les rituels et jeux de tir à la corde tiennent la corde patrimoniale

Il y a dix ans, le 2 décembre 2015, en Namibie, les rituels et jeux de tir à la corde du Vietnam, du Cambodge, de la République de Corée et des des Philippines, était officiellement inscrit sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO.

Présence des experts au séminaire organisé à Hô Chi Minh-Ville, le 23 novembre. Photo : VNA

Le Vietnam cherche à attirer davantage de tournages étrangers

Des experts français, australiens et singapouriens ont constaté que le Vietnam ne dispose pas d’un cadre politique formel pour les cinéastes et ont recommandé la création d’une commission du film centralisée – un modèle largement adopté sur d’autres marchés pour la production de longs métrages, de programmes télévisés et de publicités.

Le vice-président de la VUFO, Dong Huy Cuong. Photo: VNA

Hanoi accueille le Festival de l’amitié Vietnam-États-Unis

Le vice-président de l’Union des organisations d’amitié du Vietnam (VUFO), Dong Huy Cuong, a décrit les relations Vietnam-États-Unis comme une relation unique, marquée par de nombreux hauts et bas, mais qui a évolué vers un modèle de réconciliation entre les deux pays.

Lors du festival, l’association « Tiếng tơ đồng » a présenté des spectacles de musique traditionnelle de Huê. Photo : VNA

Cergy (France) au chevet de l’ancienne capitale impériale de Huê après les inondations

Alors que le Centre du Vietnam, dont la ville de Huê, subissent les lourdes conséquences des catastrophes naturelles les plus graves de ces dernières années, le partenariat décentralisé établi avec la ville française de Cergy s’affirme comme un pilier essentiel de résilience. Cette coopération s’est transformée en un véritable soutien solidaire, mobilisant activement non seulement les autorités locales, mais aussi les associations et la diaspora vietnamienne en France, toutes unies pour accompagner l’ancienne capitale impériale dans cette épreuve.

Le site a été découvert en 1969.

Vuon Chuoi, un village vietnamien de 4.000 ans révélé au cœur de Hanoï

Le site archéologique de Vuon Chuoi à Hanoï a été découvert en 1969. Il illustre de manière vivante le processus d’occupation et de développement continu des communautés anciennes sur le territoire de Thang Long – Hanoï pendant près de 4.000 ans, à travers les différentes phases culturelles Phung Nguyen – Dong Dau – Go Mun – Pré-Dong Son – Post-Dong Son.