Hanoi (VNA) – Un bijou de livre sur le Président Hô Chi Minh vient d’être publié par le Musée de Hô Chi Minh, la Maison d’édition politique nationale, le comité de gestion du mausolée de Hô Chi Minh, le Département de la culture et des sports de Hô Chi Minh-Ville.

Un sublime ouvrage sur le President Ho Chi Minh en librairie hinh anh 1Fin 1920, Nguyên Ai Quôc participa au XVIIIe Congrès de Tours (France), en qualité de seul délégué officiel des pays colonisés de l’Indochine. Photo d'archives: VNA


L’ouvrage est composé de quatre parties principales : "De cette ville, il est parti", "Le long chemin pour le salut national", "Président Hô Chi Minh, voyage pour le salut national", "Président Hô Chi Minh vit pour toujours dans notre œuvre", a fait savoir jeudi 16 décembre le Docteur Vu Manh Hà, directeur du Musée de Hô Chi Minh

Ces mémoires de près de 1.000 pages sont compilés et rédigés à l’issue du colloque sur le thème "Départ de Nguyên Tât Thành - Hô Chi Minh à la recherche du chemin pour le salut national du Vietnam – Siginification historique et valeur contemporaine", a-t-il indiqué.

Par son esprit analytique, sa clarté et sa précision, la richesse et l’exactitude de ses informations, cet œuvre mérite d’être un livre de référence pour tous ceux qui veulent acquérir des connaissances essentielles sur le père du Vietnam moderne, qui a consacré toute sa vie à la libération nationale du peuple vietnamien, contribuant à la lutte commune des peuples pour la paix, l’indépendance nationale, la démocratie et le progrès social.

Le 5 juin 1911, à l’âge de 21 ans, Nguyên Tât Thành sous le nom de Van Ba, quitta le port de Nhà Rong (Maison de Dragon) à Sai Gon (Hô Chi Minh-Ville d’aujourd’hui), s’activant à l’étranger à la recherche de la voie du salut national.

Un sublime ouvrage sur le President Ho Chi Minh en librairie hinh anh 2Le port Nhà Rông, où le jeune Nguyên Tât Thành (le futur Président Hô Chi Minh) est parti à la recherche de la voie du salut national. Photo d'archives: VNA

Au cours des années 1911-1920, Nguyên Ai Quôc traversa de nombreux pays et des continents. Il a dû faire beaucoup de travaux pour gagner la vie, s’étudier soi-même et participer aux activités patriotiques à l’étranger.

À l’issue de ces premières années de quête de la voie du salut national, Nguyên Tât Thành trouva celle de la libération nationale. Cela fut le deuxième grand tournant de sa vie révolutionnaire, marqué par son départ fin 1917 de la Grande-Bretagne pour retourner en France. Il rentra dans ce pays pour participer au mouvement des Viêt kiêu (Vietnamiens résidant à l’étranger) ainsi qu’à celui des ouvriers français.

À cette époque-là, il se joignit à la lutte des travailleurs, participant aux activités politiques, socioculturelles, scientifiques et artistiques, ainsi qu’à plusieurs organisations politiques, adhérant notamment à la Section française de l’Inter-nationale ouvrière (SFIO), prédécesseur du Parti socialiste français.

La conférence de la paix de Paris de 1919, une conférence internationale sur le repartage des parts de marche du monde entre les vainqueurs de la Première Guerre mondiale, débute le 18 janvier 1919 et se termine en août 1919. Le 18 juin 1919, sous le nom de Nguyên Ai Quôc, au nom des patriotes vietnamiens en France, il envoie à la Conférence de Versailles les "Revendications du peuple annamite", qui réclamaient la liberté des peuples des pays coloniaux.

Les "Revendications du peuple annamite" ont résonné à travers l’opinion publique internationale, le message le plus important étant que le peuple vietnamien aspire à une indépendance réelle et reconnue par la communauté internationale. Depuis lors, le monde connaît le nom "Nguyễn Ái Quốc" ("Nguyễn le patriote").

Les historiens estiment qu’il s’agissait de la première Déclaration politique moderne dans l’histoire du Vietnam. L’important est que Nguyên Ai Quôc a été le premier à porter la question politique du Vietnam au monde, pour exiger des droits fondamentaux et légitimes pour le Vietnam. Nguyên Ai Quôc créa "L’Association des patriotes vietnamiens" et adhéra au Parti socialiste français (parti de la classe ouvrière à l’époque).

En juillet 1920, après avoir relu plusieurs fois la première ébauche des thèses sur les questions nationale et coloniale de V.I Lénin. Nguyên Ai Quôc a affirmé: "C’est ce qui nous est nécessaire, c’est la voie de nous libérer", il trouva la voie de la libération nationale de la classe prolétarienne. Les thèses ont lui fourni une base théorique importante pour les conclusions qu’il a tirées de l’enquête sur la pratique de la nation et du monde sur la voie de la libération nationale et du développement national.

En décembre 1920, il assista au XVIIIe Congrès du Parti socialiste français réuni à Tours où les membres d’élite prirent la décision de fonder le Parti communiste et d’adhérer à la 3e Internationale. il fut présent en qualité de seul délégué officiel des pays colonisés de l’Indochine.

Il vota, comme la majorité des délégués participants, pour la IIIe Internationale (Internationale communiste), et participa à la création de la Section française de l’Internationale communiste (SFIC), futur Parti communiste français (PCF).

Nguyên Ai Quôc fut de ceux-là et devint donc l’un des fondateurs du Parti communiste français et en même temps le premier communiste vietnamien. Ce fut là un tournant décisif dans la pensée de Hô Chi Minh - du patriotisme au socialisme, et au communisme.

En 1921, il fut l’un des fondateurs du groupe militant de l’Union intercoloniale, dédiée à des réflexions sur la domination et les voies d’indépendance dans les colonies françaises. Il prit alors le nom de Nguyên Ai Quôc. Fort de ses idées anticolonialistes, en juin 1923, il quitta clandestinement la France pour se rendre à Moscou. Il y rejoignit l’administration soviétique et y renforça ses convictions politiques.

Un sublime ouvrage sur le President Ho Chi Minh en librairie hinh anh 3Le Président Hô Chi Minh. Photo : Archives/VNA

De 1920 à février 1930, ce fut une période très importante dans la vie et la carrière de Nguyên Ai Quôc - Hô Chi Minh. Ce fut la période de ses activités pratiques et théoriques extrêmement passionnantes et riches pour former des questions théoriques afin de réaliser la voie du salut national : préparer les conditions nécessaires pour la fondation d’un véritable parti révolutionnaire au Vietnam.

En 1925, après son arrivée en Chine, à Guangzhou, il fonda l’Association de la jeunesse révolutionnaire du Vietnam, qui créa en juin de la même année l’hebdomadaire "Thanh Niên" (Jeunesse). Au début des années 1930, Nguyên Ai Quôc - Hô Chi Minh a convoqué et présidé la conférence unificatrice pour créer le Parti communiste du Vietnam.

Il a directement rédigé les documents de la Conférence: le "Chánh cuong van tat cua Dang (Programme sommaire du Parti) et le "Sách luoc van tat cua Dang" (Tactique sommaire du Parti), des programmes et statuts sommaires du Parti. Ces documents et les deux oeuvres ("Le procès de la colonisation française" en 1925, et "La voie révolutionnaire" en 1927), ont marqué la formation de base de la pensée de Hô Chi Minh sur la voie révolutionnaire du Vietnam.

La voie de la libération nationale et du développement national choisie par Ho Chi Minh qui a été confirmé lors de la Conférence de fondation du Parti, était la seule bonne voie. Ellle a non seulement répondu aux exigences nationales de repousser les colonialistes français, de conquérir l’indépendance pour la nation et de libérer les travailleurs de toute oppression et exploitation, mais également en conformité avec la tendence de développement de l’époque.

Au début de 1941, après 30 ans d’activités à l’étranger, il rentra au Vietnam et dirigea sur le terrain la Révolution vietnamienne pour réaliser les objectifs révolutionnaires définis dans le premier programme politique du Parti. En mai 1941, il convoqua et présida le 8e plénum du Comité central du Parti, perfectionnant la ligne politique pour le salut national et de libération nationale.

Il décide de changer la stratégie révolutionnaire pour s’adapter aux changements rapides de la situation internationale et nationale, plaçant la libération du pays comme tâche primordiale. Le Viêt Minh (Front de l’indépendance du Vietnam) a créé, les forces armées et les bases militaires établies, les poussées révolutionnaires se déchaînant à travers tout le pays.

En août 1942, il prit alors le nom de Hô Chi Minh. En mission en Chine, il fut arrêté par l’administration de Tchang Kaichek et emprisonné jusqu’en septembre 1943. Pendant plus d’un an de prison, il composa une série de poèmes, regroupés dans son Carnet de prison.

En août 1945, avec sa sensiblité politique extrêmement aiguë, ses prévisions précises, son analyse opportune et approfondie de la situation nationale et internationale, Ho Chi Minh prend conscience que l’opportunité de la révolution est mûre. Il est alors déterminé: "Même si nous devons brûler toute la cordillère de Truong Son, nous sommes résolus à conquérir l’indépendance pour la nation, etc. Nous devons nous libérer pour notre propre force".

Sous la direction du Parti communiste du Vietnam et du Président Hô Chi Minh, le peuple vietnamien s’est soulever pour mener au succès la Révolution d’août en 1945. C’est la première victoire de la pensée de Ho Chi Minh, en même temps affirmant la justesse de la voie révolutionnaire du Vietnam choisi par le leader Nguyên Ai Quôc - Hô Chi Minh, et le Parti communiste du Vietnam et le peuple vietnamien.

La Révolution d’Août qui a donné naissance à la République démocratique du Vietnam - le premier Etat d’ouvriers et de paysans en Asie du Sud-Est, ouvrant une ère d’indépendance et de liberté.

Avec une haute détermination sur la voie de l’indépendance nationale et du socialisme, après la Révolution d’Août en 1945, le Président Hô Chi Minh et le Parti ont dirigé tout le peuple à mener une résitance réussie contre les colonialistes français et les impérialistes américains, pour remporter l’indépendance, la liberté, la paix et la réunification du pays, et amenant tout le pays dans le processus de construction du socialisme au Vietnam. – VNA