Le pays compte près de 11.000 centres d'apprentissage communautaire (CAC), et leur nombre augmente afin de faire face aux besoins croissants d’apprentissage en tous domaines... À ce jour toutefois, ils demeurent perfectibles.

Cette problématique a fait l’objet d’un séminaire international intitulé "Kominkan et ses expériences au service des centres d'apprentissage communautaires", organisé le 24 novembre à Hô Chi Minh-Ville par le ministère de l'Éducation et de la Formation en collaboration avec le centre régional de l'éducation permanente au Vietnam SEAMEO (SEAMEO Cell).

Au Vietnam, le modèle du CAC a été lancé en 1997 et, depuis, il a contribué à l’augmentation du taux d’alphabétisation au niveau national. Aujourd’hui, il y a un CAC dans 98,77 % des communes et quartiers du pays.

Selon le docteur Nguyen Hong Son, directeur adjoint du Département de l'éducation permanente, l’extension du réseau des CAC a contribué à assurer durablement l’alphabétisation de la population, à généraliser l'éducation en primaire et en secondaire, ainsi qu’à la réduction de la pauvreté...

Cela dit, le directeur du Département de l'éducation permanente, Nguyên Công Hinh, a souligné que seulement 30% des CAC fonctionnent de manière optimale, les autres n’assurant pas pleinement leurs missions, outre que certains souffrent d’une pénurie d’enseignants qualifiés comme d’équipements, ce qui réduit le nombre de disciplines enseignées. Par ailleurs, la coopération entre les universités et les CAC n’est pas encore satisfaisante.

«Le Japon a été dévasté par la guerre, mais en seulement 20 ans, nous avons pu mettre en place, organiser et mettre en oeuvre un programme de formation continue pour les adultes, le Kominkan, qui est analogue au CAC. C’est ainsi que le Japon est a pu devenir l’un des pays les plus développés du monde. Les Kominkan ont offert de nombreuses activités différentes en dehors de l'éducation : technologies, culture..., et ce, systématiquement en adéquation aux conditions locales», a fait remarquer le professeur docteur Teuchi Akitoshi, de l’université de Tsukuba (Japon).

Lors de cette conférence durant laquelle l'efficience du modèle du Kominkan a été analysée et étudiée, les participants à ce séminaire ont relevé que l’amélioration des CAC implique de renforcer leur gestion, d’améliorer les capacités de leur personnel, de mobiliser tous les atouts locaux, de diversifier les formations..., ainsi que d’adapter les expériences de pays développés, en particulier le Japon, mais aussi l'Allemagne. -CVN/VNA