L’événement a été organisé par l’ambassade des Philippines à Bruxelleset l’Institut Egmont, Institut royal des relations internationales, un«think tank », indépendant basé à Bruxelles dont les travaux derecherche interdisciplinaires sont conduits dans un esprit de totaleliberté académique. L’intervenant principal du colloque était M. AntonioT. Carpio, juge à la Cour suprême des Philippines.
L’intervenant Antonio T. Carpio a analysé les litiges actuels en MerOrientale sur la base des trois catégories de documents que sont lesdocuments historiques et anciennes cartes, les textes officiels etdéclarations des gouvernements concernés, la Convention des Nationsunies sur le droit de la mer de 1982 (UNCLOS) et sa mise en œuvre.Toutes ces preuves ont montré que les revendications chinoises sur lasouveraineté en Mer Orientale ne disposent pas suffisamment de basesjuridiques.
Selon les documents mentionnés par le jugede la Cour suprême des Philippines, la revendication chinoise sur la"ligne des neuf tronçons" n’est pas liée par l’observation de règles,c’est un choix arbitraire.
Concernant l’interdictionrécente de la Chine de pêcher en Mer Orientale, M. Erik Franckx,professeur à l’Université libre de Bruxelles, membre de la Courpermanente d’arbitrage, a dit que la Chine expliquait son interdictionde pêche par la protection des ressources naturelles dans cette région.Cependant, c’est la région maritime en litige et les pays littoraux onttous leurs droits d’y exploiter les produits halieutiques. Ainsi, laraison mentionnée par la Chine n’est pas pertinente, provoque destensions dans la région et n'a pas d’effets positifs dans la protectiondes ressources naturelles.
Lors d’un échange avec lecorrespondant de l’Agence vietnamienne d’Information à Bruxelles, M.Baron de Grand Ry, consul honoraire du Vietnam en Belgique, a soulignéque tous les pays littoraux dont le Vietnam avaient des intérêts en MerOrientale. Les pêcheurs vietnamiens ont le droit d’exécuter la pêchehauturière dans cette région maritime. Le consul honoraire du Vietnam aconsidéré que le Vietnam et les pays concernés pouvaient adopter unaccord diplomatique avec la Chine pour éviter tous conflits. D’autrepart, le Vietnam a le droit d’exploiter le pétrole brut et le gaz enhaute mer.
Le 20 mai, le site Euro Presse Image aprésenté un article sur un colloque concernant les "Nouvelles tensionsen Mer Orientale" organisé le 18 mai à Paris par l'Institut français desRelations Internationales et Stratégiques (IRIS) et la FondationGabriel Péri. L’article a présenté les récentes évolutions en MerOrientale depuis 2014 dont la déclaration unilatérale de la Chine sur lazone d’identification de défense aérienne dans la région maritime enlitige avec le Japon, l’installation de la plate-forme de forage HaiyangShiyou-981 dans la zone économique exclusive du Vietnam. Cesagissements provoquent des tensions et aboutissent au renforcement de lacapacité militaire des pays régionaux pour protester contre lesrevendications chinoises. Pour conclure, l’auteur de l’article a citél’estimation de M. Vassily Kashin, spécialiste en militaire au Centred’analyses des stratégies et des technologies de Moscou : les tensionsen Mer Orientale sont l'une des questions mondiales les plus complexes,qui risque de se transformer en «bombe » et générer d'autresconflits.-VNA