Le premier jalon important de latransplantation d’organe au Vietnam, c’est en 1992 quand les chirurgiensde l’hôpital militaire 103 réalisent la première greffe de rein. "Cettepremière transplantation d’organe a eu lieu dans des conditionsdifficiles sur le plan technique", se souvient l’ancien directeur del’hôpital militaire 103, Pham Gia Khanh. Malgré tout, elle fut unsuccès.
Ensuite, d’autres transplantations de rein ontété effectuées dans différents hôpitaux du Nord au Sud en passant par leCentre : Cho Rây (en 1992), Viêt-Duc (2000), Huê (2001), Nhân Dân GiaDinh (2002), hôpital pédiatrique de Hanoi (2004), Bach Mai (2005)…
Douze ans après la première transplantation de rein, l’année 2004 estdevenu également une grande étape avec la première greffe de foie,toujours à l’hôpital militaire 103. Depuis, de nombreuses interventionschirurgicales de ce type ont été effectuées dans certains établissementsde Hanoi et de Hô Chi Minh-Ville tels hôpital pédiatrique de Hanoi, leshôpitaux Cho Rây et Viêt-Duc.
L’an 2010 marque untournant de la transplantation d’organe au Vietnam. Deux reins d’unpremier donneur en état de mort cérébrale sont transplantés dans lecorps de deux receveurs. L’opération a lieu à l’hôpital Cho Rây (Hô ChiMinh-Ville). Suite à ce succès, une transplantation de foie avec legreffon provenant d’un donneur en état de mort cérébrale est effectuée àl’hôpital Viêt Duc (Hanoi). Une transplantation cardiaque est ensuiteréalisée avec succès à l’hôpital militaire 103. Le 14 mars 2011,l’hôpital Viêt-Duc prélève des organes d’un donneur en état de mortcérébrale et réalise en même temps trois transplantations de cœur, derein et de foie pour quatre receveurs.
Pénurie de dons d’organes
Selon le ministère de la Santé, de 2010 à 2013, le pays a réalisé dixtransplantations cardiaques, 12 de foie et plus de 400 de rein.L’hôpital Viêt-Duc de Hanoi a ces trois dernières années prélevé desorganes de 16 donneurs en état de mort cérébrale pour réaliser 12transplantations de foie, 7 de cœur et 32 de rein. Après ces opérationschirurgicales, les receveurs peuvent prolonger leur vie d’un à cinq ans(soit un résultat identique à la moyenne mondiale). D’autre part, il n’ya ni accidents, ni complications après les greffes. Un receveur de reinen est même à sa 21e année de vie après la greffe. De même, le premierreceveur de foie a fêté sa 9e année de vie après la greffe.
«Les succès de la transplantation d’organes ont contribué à porter lamédecine nationale à une nouvelle hauteur, marquant un tournant dansl’approche de la médecine moderne», d’après la vice-ministre de laSanté, Nguyên Thi Xuyên.
Toutefois, la difficultémajeure, c’est le manque de donneurs. «Nous manquons de donneursd’organes, notamment de donneurs en état de mort cérébrale, a confié leprofesseur-docteur Pham Gia Khanh. Nous avons eu la loi sur le dond’organes des donneurs en état de mort cérébrale, approuvée parl’Assemblée nationale en 2006. Mais jusqu’à présent, le nombre de cesdonneurs est très limité. Ce phénomène est dû au fait que lesVietnamiens désirent garder intact la dépouille mortelle du défunt. Pourla plupart des Vietnamiens, le don d’organes est une question épineuse,un tabou».
Pour remédier à ce problème, leprofesseur-docteur Pham Gia Khanh a souligné la nécessité desensibiliser la population au don d’organe comme action citoyenne poursauver de nombreux patients... «Par ailleurs, il faut prendre despolitiques d’encouragement en faveur des donneurs et de leurs proches»,toujours d’après le docteur Pham Gia Khanh. -VNA

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