
Le village de Sung, situé à environ 530 m d’altitude dans la commune de Cao Son, du district de Dà Bac, fait partie de la zone bordant le réservoir de Hoà Binh. Derrière le village, on aperçoit la chaîne de montagnes Biêu, sillonnée par les rizières en terrasse.
Bàng Thi Lan, de l’ethnie Dao, et sa famille, comme deux autres dans le village, a converti sa maison en homestay depuis 2017 et propose des séjours chez l’habitant. Si la maison a conservé ses murs en bois et son toit de chaume, elle a subi quelques rénovations pour accueillir les touristes et le sol a été carrelé. La plupart des meubles comme la table, les chaises, les armoires et les lits sont en bois ou en bambou et forment un ensemble authentique et spacieux qui plait aux touristes.
Sa demeure est en mesure d’accueillir jusqu’à 20 personnes et lui rapporte plusieurs dizaines de millions de dôngs par an. Depuis qu’elle s’est lancée dans cette activité, elle vit donc plus confortablement.
Une bonne option pour les minorités ethniques
Ces derniers temps, Dà Bac est devenu une destination de choix pour les touristes vietnamiens et étrangers, dont un grand nombre opte pour un séjour chez l’habitant. C’est la raison pour laquelle les homestays fleurissent dans la région.
Actuellement, le district en recense une vingtaine. Chacun est personnalisé et pratique des prix et services différents, affichés à l’entrée. Une transparence qui rassure les visiteurs, en particulier les étrangers.
En séjournant chez l’habitant à Dà Bac, les visiteurs ont la possibilité de participer à de nombreuses activités, comme des ballades en canoë sur le réservoir de Hoà Binh, par exemple. Les propriétaires des homestays dans les hameaux de Da Bia (commune de Tiên Phong) et Ke (commune de Hiên Luong) exploitent bien les potentialités du lac et y organisent des animations touristiques.
Lors de leur séjour chez l’habitant, les visiteurs ont également la possibilité de découvrir les cultures locales. Dà Bac est un district où se concentrent de nombreuses ethnies minoritaires telles que les Dao, Muong, Tày et Thai qui ont su conserver leurs traditions. La broderie du peuple Dao Tiên en est l’un des aspects les plus connus.
En plus de travailler aux champs, les femmes Dao Tiên trouvent le temps de broder. Afin de parfaire une tenue, elles réalisent de nombreuses étapes méticuleuses qui peuvent parfois prendre un mois entier. Elles teignent le tissus à l’indigo et se servent de la cire d’abeille pour faire des motifs (technique du batik), elles brodent et fabriquent les vêtements des membres de leur famille.
Les broderies traditionnelles des Dao Tiên attirent l’attention des touristes du monde entier. Les étrangers sont particulièrement intéressés par ce savoir-faire artisanal. Les lignes délicates, la minutie et cette passion héritée des générations passées ne cessent de les émerveiller.
Nicols Turbull, un touriste australien : "C’est formidable ! C’est la première fois que je vois les femmes de l’ethnie minoritaire Dao Tiên en train de broder. Lorsque nous sommes arrivés, elles nous ont accueillis avec le sourire. J’ai beaucoup aimé ce voyage à Hoà Binh, nous reviendrons, c’est certain !".

Le tourisme communautaire a apporté un nouveau souffle aux minorités ethniques de Dà Bac. En plus d’augmenter les revenus des habitants, cela leur permet de se sensibiliser à la protection des forêts, de l’environnement et à la préservation de leur identité culturelle.
Les touristes viennent ici pour admirer la nature et découvrir l’identité culturelle des groupes ethniques vivant dans la région. En plus de proposer un hébergement, les habitants de Dà Bac développent en parallèle d’autres services : des tours guidés, des spectacles ou des activités aux champs pendant la saison de maturité du riz... Pas étonnant donc que la région de Dà Bac soit devenue au fil des ans une destination de choix. – CVN/VNA