L'Associationinternationale des Juristes Démocrates (AIJD) a appelé jeudi le Conseildes droits de l'homme de l'ONU à protéger les intérêts des victimes del'agent orange/dioxine du Vietnam, en abordant le procès de ces victimeslors de la 20e session du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, àGenève (Suisse).
Il s'agit d'une initiative de l'AIJDdans le cadre de la demande en justice formée par les victimesvietnamiennes de l'agent orange/dioxine, défoliant toxique largué parl'Armée américaine pendant la guerre au Vietnam il y a 51 ans.
Une délégation de l'Association des victimes de l'agent orange/dioxinedu Vietnam (VAVA) dirigée par son président, le général Nguyen Van Rinh,représentant les plus de 3 millions de victimes vietnamiennes, étaitprésent.
La présidente de l'AIJD Jeanne Mirer a rappeléque lors de la guerre au Vietnam, l'Armée américaine a répandu durant 10ans, de 1961 à 1971, plus de 80 millions de litres de défoliantstoxiques, et qu'il s'agit de la guerre chimique la plus longue del'histoire de l'Humanité.
La dioxine contenue dans cesdéfoliants a causé de multiples maladies incurables telles que cancersdes poumons et de la prostate, malformations congénitales, paralysies,dont quelque 3 millions de Vietnamiens sont atteints. En outre, denombreux enfants des 2e et 3e générations ont été frappés de gravesmalformations congénitales.
Pendant que nombre devétérans américains, également victimes de l'agent orange/dioxine, ontété pris en charge et dédommagés des dégâts, l'Administration américainea passé sous silence sa responsabilité envers les victimes de l'agentorange/dioxine du Vietnam, ignorant en outre leurs demandes, a-t-ellesouligné.
Mme Jeanne Mirer a appelé le Conseil des droitsde l'homme de l'ONU à agir immédiatement pour les victimes de l'agentorange/dioxine du Vietnam.
Elle a estimé que ces dixdernières années, l'organisation des droits de l'homme de l'ONU adiscuté de droits de l'homme, mais sans rappeller le droit de vivre detout être humain, et plus particulièrement des victimes de l'agentorange du Vietnam.
Lors de cette session, lesjournalistes ont interviewé la délégation vietnamienne afin de mieuxconnaître la situation de ces victimes ainsi que de l'environnementactuel au Vietnam.
Lors d'une interview accordée à uncorrespondant de l'Agence vietnamienne d'Information (AVI) sur lesprochaines activités de l'AIJD, Mme Jeanne Mirer a déclaré que suite àla décision du Tribunal International d'Opinion en soutien aux victimesvietnamiennes de l'agent orange de mai 2009 à Paris, l'AIJD continuerade demander au gouvernement américain et aux compagnies de produitschimiques de ce pays de régler les difficultés des victimesvietnamiennes et de décontaminer les zones chaudes demeurant au Vietnam.
Dans l'immédiat, l'AIJD se consacre à la Journée pourles victimes vietnamiennes de l'agent orange/dioxine (10 août : premierjour d'épandage d'agent orange/dioxine sur le champ de bataille du SudVietnam par l'Armée américaine) afin de permettre aux peuples du mondede mieux comprendre cette guerre, de soutenir et d'aider ces victimes,ainsi que de demander aux Etats-Unis leur dédommagement.
Auparavant, l'AIJD a organisé le 26 juin, en marge de la session duConseil des droits de l'homme de l'ONU et avec la VAVA, un évènementintitulé "Séquelles de l'agent orange vietnamiennes" en présence denombreux membres de l'AIJD, de scientifiques et de journalistes du mondeentier.
Selon le général Nguyen Van Rinh, le principalmessage de cet évènement était d'appeler les organisationsinternationales et les organisations des droits de l'homme de l'ONU às'intéresser aux droits des victimes vietnamiennes de l'agentorange/dioxine, ainsi que le gouvernement américain et les compagniesaméricaines de produits chimiques à assumer pleinement leursresponsabilités.
Il a à cette occasion appelé impérieusement le monde à dire non aux produits chimiques toxiques.
Dans la soirée du même jour, une rencontre entre l'AIJD et la VAVA a eulieu à Genève entre plus de 30 délégués représentant des organisationsinternationales et locales, ainsi que des chercheurs et des étudiants.
De nombreuses personnes ont sincèrement exprimé leur souhait d'aider etde soutenir les victimes vietnamiennes de l'agent orange/dioxine.- AVI

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