Da Nang (VNA) - Ces dernières années, le fait de passer ses nuits en dortoir est devenu une pratique de plus en plus répandue parmi les visiteurs à Dà Nang. Explications.

Prix bas pour rencontres riches hinh anh 1 Les lits superposés dans un dortoir. Photo: CTV/CVN

"Pour 90% de mes nuits, je choisis la formule chambre collective avec lits superposés", a confié Jeremy Smith, touriste américain. Le jeune homme, en plein périple vietnamien, a décidé de séjourner cinq nuits dans une auberge faite de conteneurs et située au pied du mont Son Trà, ville de Dà Nang (Centre). Il a opté pour un dortoir avec quatre lits superposés qu’il partage avec sept inconnus.

Il faut dire que pour un prix modeste, à savoir 120.000 dôngs/jour/personne, on peut bénéficier de services de base (climatisation, petit déjeuner, télévision...), d’un cadre naturel dont on peut profiter allègrement à travers deux grandes baies vitrées, mais aussi de services propres aux auberges de jeunesse comme la location de vélo ou l’utilisation gratuite de la machine à laver.

Voyager à peu de frais


Nguyên Thành Công, patron de l’établissement où le jeune américain séjourne (auberge C-Hostel), rue Thich Thiên Chiêu), explique sa démarche: "Mes clients sont presque tous des jeunes voyageant à la mode des +Tây ba lô+ (routards occidentaux). Donc, je vise les personnes aimant la découverte et l’échange pour peu de frais. D’où la disposition des lieux et la décoration".

Cette pratique touristique influe non seulement sur l’intérieur des auberges de jeunesse mais aussi sur leur situation géographique. En effet, afin de jouir d’un maximum d’espace et de tranquillité, celles-ci sont la plupart du temps situées en périphérie des agglomérations et de préférence près des transports (gare ferroviaire ou routière notamment).

Par ailleurs, l’essor relativement récent de ce type d’hébergement a permis aux entrepreneurs d’en faire des espaces au design moderne et en harmonie avec le cadre naturel. Ainsi, certaines auberges sont même construites à partir de bambou ou de maisons anciennes.

Pour une qualité de service optimale, Huyên Trân, proprié-taire d’une auberge de jeunesse à Dà Nang, explique qu’il faut tenir compte de deux facteurs pour la disposition des chambres: il est impossible de répartir les clients en fonction du sexe (pour les couples qui voyagent) et les installations doivent permettre aux usagers de protéger leurs effets personnels. "Je crois avoir trouvé un bon compromis avec une installation dite en chrysalide inspirée de ce qui se fait au Japon", conclut malicieusement la patronne.

Reste le problème de la vie privée, mais, si l’on est regardant sur l’espace intime, autant privilégier une autre formule d’hébergement. -CVN/VNA