La fabrication de produits pyrotechniques a commencé en 1975, selon lecolonel Trân Thê Khanh, commissaire politique qui a plus de 40 ans deservice à l’usine Z121, commune de Phu Hô, chef-lieu de Phu Tho,province éponyme), relevant du Département général de l’industrie de ladéfense (ministère de la Défense).
En mai 1975,peu après la chute du régime de Sài Gon (30 avril), l’usine s’est vuconfiée la tâche de fabriquer des feux d'artifice pour saluer cettevictoire, la 30 e Fête nationale (2 septembre 1945) et l’inaugurationdu mausolée du Président Hô Chi Minh.
À cetteépoque-là, les employés n’avaient aucune expérience dans ce domaine. “Nous avons alors demandé des conseils à des experts chinois. Cesderniers nous ont déconseillé, estimant que cela prendrait beaucoup detemps et qu'il n'y avait pas suffisamment de matériaux”, raconte lecolonel.
Pour seule aide, ils ont reçu une caisse defeux d’artifice. “ Quand nous l’avons ouvert, nous avons découvert quetous les produits étaient moisis et inutilisables !”, se souvient-il.Les techniciens ont alors décortiqué les produits pour en étudier lacomposition. Deux mois plus tard, après des échecs, l’usine est parvenueà produire plus de 1.000 pétards de feu d'artifice au service de laFête nationale 1975.
“En 1984, en vue du 30 e anniversairede la Journée de libération de la capitale, l’usine s’est de nouveau vuconfier la tâche de fonder un atelier de feux d'artifice. Un travaildifficile mais nous étions tous déterminés parce que nous savions quec'était une nouvelle orientation de l'usine dans la nouvelleconjoncture" , se souvient le lieutenant-colonel Dang Quang Toàn, chefde l’atelier.
Longtemps, les couleurs des feux se limitèrent àl’or et à l'argent, faute de savoir fabriquer d’autres tons.Aujourd’hui, la palette est immense. L’usine produit désormais unlarge choix de produits pyrotechniques : compacts, chandelles, feuxautomatiques, pétards, mortiers, mèche…
Dans les années 1990,face aux demandes croissantes des provinces et villes pour les fêtes,dont le Têt traditionnel, l’usine a envoyé du personnel au Japon pouracquérir de nouvelles connaissances et s’informer sur les techniques deproduction modernes. La production a ainsi pu être modernisée,permettant aux produits de l’atelier de satisfaire tous les besoinsintérieurs mais aussi d’être exportés vers le Japon, les États-Unis etl’Australie. - VNA