Paris rend hommage à Huynh Khuong An, 73 ans après

La cérémonie de dévoilement de la plaque commémorative en hommage à Huynh Khuong An, résistant communiste, fusillé le 22 octobre 1941 par les nazis, a été organisée solennellement le 24 octobre au 6 avenue de la Porte Brancion, dans le 15e arrondissement de Paris, par la Municipalité de Paris, à l’initiative de l’Amicale de Châteaubriant-Voves-Rouillé-Aincourt.

La cérémonie dedévoilement de la plaque commémorative en hommage à Huynh Khuong An,résistant communiste, fusillé le 22 octobre 1941 par les nazis, a étéorganisée solennellement le 24 octobre au 6 avenue de la Porte Brancion,dans le 15e arrondissement de Paris, par la Municipalité de Paris, àl’initiative de l’Amicale de Châteaubriant-Voves-Rouillé-Aincourt.

L’ambassadeur du Vietnam en France Duong Chi Dung,des représentants des associations et institutions d'ancienscombattants ainsi que nombre de résidents vietnamiens en France étaientprésents à la cérémonie.

L’immeuble du 6,avenue de la Porte Brancion était l’endroit où Huynh Khuong An a vécuavec sa compagne Germaine Barjon avant d’être fusillé le 22 octobre 1941à Châteaubriant avec 26 de ses camarades par les nazis.

Huynh Khuong An est né le 7 avril 1912 à Saigon. Son père y estdirecteur d’une école privée qu’il a ouverte dans le quartier de Dakao.Huynh Khuong An vient en France dès l’âge de 15 ans pour poursuivre sesétudes. Il est interne au lycée du Parc à Lyon. Il sortira de la Facultéde Toulouse licencié es-lettres. Fin 1938, il prépare l’agrégation àParis. En 1940, il obtient un poste de professeur stagiaire au lycéeCarnot à Versailles.

Lors de ses études,il s’est engagé avec zèle de la jeunesse à des activités et mouvementsprogressistes en France. En 1936, à Lyon, il est secrétaire desEtudiants communistes qui organisent, pendant les grèves, la solidaritédes grandes écoles avec les travailleurs en lutte, en particulier auxusines Berliet. C’est à cette époque là qu’il fait connaissance et selie avec Germaine Barjon militante de l’organisation des «Amis del’Union soviétique» où elle occupe des responsabilités nationales.

Quand la Seconde Guerre mondiale éclate, ilparticipe à la vie clandestine, distribuant les premiers tracts du Particommuniste, des «Amis de l’Union soviétique». Il écoute la radio Moscouet fournit les éléments permettant la rédaction et la parution illégaledu journal «Russie d’aujourd’hui».

Pourdissimuler cette activité clandestine et pour vivre, il sollicite etobtient, en 1940, un poste de professeur stagiaire au lycée Carnot àVersailles. Il est arrêté en mars ou le 18 juin 1941 (selon les sources)et interné au Camp de Choisel à Châteaubriant. Le 20 octobre 1941, desrésistants parisiens abattent à Nantes un officier allemand. Enreprésailles, les nazis ordonnent l’exécution de cinquante otages. Le 22octobre 1941, vingt-sept internés du camp de Choisel, désignés parPucheu, responsable du Comité des forges (UIMM), ministre de l’Intérieurde Pétain, sont conduits à la Carrière de Châteaubriant pour y êtrefusillés.

Prenant la parole à la cérémonie,Catherine Vieux-Charier, adjointe à la maire de Paris, chargée de lamémoire et du monde combattant, a rappelé les pages les plus sombres del’histoire de la France et de Paris lorsque la France était sousl’occupation de l’Allemagne nazie alors que le régime de Vichy dumaréchal Philippe Pétain a choisi une politique collaborationniste etsoutenait la lutte contre la Résistance.

Elle aestimé que la vie de Huynh Khuong An était «exceptionnelle de courage etd’engagement» et que le courage et le silence sous la torture de cemartyr et de ses camarades - des combattants de l’ombre, ont sauvé tantde vie, préservé tant de libertés». «Alors que nous venons de célébrerle 70e anniversaire de la Libération de Paris, sur ces exemples delutte et de sacrifice, nous leur sommes redevables», a-t-elle souligné.

Elle a aussi indiqué que 73 ans après samort, son combat est toujours vivant : «Sa lutte reste la notre. Lafonction même du souvenir et de nos commémorations est de mobiliser lesénergies pour les batailles présentes et à venir, contre tout ce quiporte atteinte à la dignité de l’Humanité».

Pour sa part, l’ambassadeur du Vietnam en France Duong Chi Dung aprécisé que Huynh Khuong An est héritier de la tradition patriotique etanticolonialiste de sa famille, imprégné d’une double culturevietnamienne et française. Envoyé très jeune en France pour poursuivreles études, Huynh Khuong An appréhende les valeurs de la liberté et dela fraternité d’une France occupée qui résiste.

«Cesont ces mêmes valeurs qui ont fait de lui un enseignant qui n’a pasd’autre choix que de prendre l’arme en même temps que la plume et lacraie. C’est ainsi qu’il combat à côté de ses camarades pour libérer laFrance du joug fasciste. Le sacrifice de Huynh Khuong An et de sescamarades de Châteaubriant sous le feu des nazis est devenu un symbolede la volonté indomptable des résistants français, de l’aspirationcommune des peuples à la paix et à la liberté. C’est aussi le symbole dela solidarité internationale», a-t-il conclu. -VNA

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