OlivierRodien a connu le Vietnam dès l’enfance grâce aux médias ainsi qu’auxrécits de ses parents. C’était dans les années 1960, le temps de laguerre au Vietnam, et d’une vie insupportable pour ses habitants etparticulièrement les enfants. Ces derniers devaient supporter lesconséquences de la guerre : les maladies, la mort de leurs parents...Ceux d’Olivier ont ainsi souhaité adopter un enfant vietnamien, maisn’ont pu réaliser ce projet.
C’est ainsi qu’Olivier Rodiena compris qu’au Vietnam beaucoup d’enfants avaient besoin d’un lieupour vivre et se nourrir jusqu’à leur majorité. À l’âge adulte, ilréalisa enfin son rêve. «Lorsque je me suis trouvé en possession d’unesomme d’argent suffisante, plutôt que de m’acheter une grosse voiture ouune belle maison, j’ai préféré investir sur un rêve de gamin. Et j’aipris un aller simple pour le Vietnam», explique-t-il.
Etc’est en septembre 1992 que son idée d’orphelinat a pris forme. Deux ansplus tard, en août 1994, l’orphelinat Hoa Mai (Fleur de prunier) est nédans le quartier de Long Phuoc, arrondissement de Long Thành, provincede Dông Nai. «Quand je suis arrivé au Vietnam, j’ai été accueillichaleureusement par les autorités vietnamiennes, par le peuplevietnamien, et cela m’a permis d’investir, d’acheter un terrain de 6.000m², de construire et de développer l’orphelinat Hoa Mai», confie-t-il.
Ensuite,il a accueilli des enfants sans domicile, pauvres, handicapés de tousâges, bébés compris. Chacun avait un problème bien particulier :prématuré, malade, orphelin de père et de mère…
Chaquemois, Olivier Rodien verse 1.000 euros (l’équivalent de 28 millions dedôngs) pour soutenir l’orphelinat Hoa Mai. Ce financement provient deses fonds propres et de celui des membres de l’Association MontluçonSaigon en France. Il contribue aux repas et à la vie quotidienne desenfants. En vingt ans, il a rencontré quelques difficultés pour assurercette contribution et maintenir les dons, mais il n’a jamais manqué unversement. C’est sa responsabilité.
«C’est une personne decœur. Depuis la construction de l’orphelinat, cet établissement anourri plus de 100 enfants, dont plus de 50 ont aujourd’hui un emploi etune vie stable», commente Phan Thi Thoi, directrice de l’orphelinat.
Pourles enfants, l’orphelinat Hoa Mai reste un refuge familial, où ils ontreçu amour, soins et protection. Huynh Thi Ngoc Mai a quittél’orphelinat il y a 4 ans et est devenue infirmière à l’HôpitalFranco-Vietnamien. «Je suis très heureuse d’avoir été adoptée parl’orphelinat. Je suis devenue ce que je suis grâce au soutien maternelet paternel de celui que j’appelle papa Olivier. Il m’a toujoursconsidéré comme sa propre fille», partage-t-elle.
Depuis 20ans, chaque fois qu’il est libre, il vient leur rendre visite. Nonseulement il s’amuse avec les enfants, mais il examine aussi leursrésultats scolaires et félicite les meilleurs. Il leur rappelle toujoursl’importance d’apprendre le français pour trouver un bon emploi dansl’avenir. «J’ai toujours insisté auprès des enfants sur la nécessite deconnaître cette langue pour multiplier ses chances de décrocher unposte, et pourquoi pas dans une entreprise française», souligne OlivierRodien.
La Croix-Rouge vietnamienne et le Comité populairede la province de Dông Nai l’ont félicité pour ses activités desolidarité exemplaires. Les enfants ont dans leur cœur la charité etl’amour immense de "Papa Olivier". À l’occasion du Nouvel An, ils luienvoient leurs meilleurs vœux. «Représentant mes frères et sœurs, amis,et petits enfants, je suis reconnaissante envers notre aimable père. Jelui promets d’être sage et d’étudier sans relâche. Pour la nouvelleannée, nous lui souhaitons une très bonne santé», écrit Huynh Thi NgocMai. - AVI

La marine secoure cinq pêcheurs échoués au large de Truong Sa
Des officiers et des soldats stationnés à Da Lat (récif de Ladd), zone spéciale de Truong Sa, dans la province de Khanh Hoa, au centre-sud, ont secouru cinq pêcheurs dont le bateau s’était échoué à environ 1,3 mille nautique du récif, selon le commandement de la 4e région navale.