Natation: elle ne baisse pas les bras face à leur handicap

Depuis 1997, les nageurs de la sélection vietnamienne de handisport suivent les pas de leur coach Nguyên Thi Hông Vân, 52 ans, sur la terre ensoleillée et ventée de Quang Tri (Centre), dont la mission s’étend bien au-delà du sport.
Depuis 1997, lesnageurs de la sélection vietnamienne de handisport suivent les pas deleur coach Nguyên Thi Hông Vân, 52 ans, sur la terre ensoleillée etventée de Quang Tri (Centre), dont la mission s’étend bien au-delà dusport.

Fraîche émoulue de l’École secondaire del’éducation physique et des sports de Dà Nang, Nguyên Thi Hông Vân,retourne immédiatement sur les terres qui l’ont vue naître, la provincede Quang Tri, en vue de consacrer une partie de son temps aux activitéssportives de cette localité.

C’est en 1997 que sondestin prend forme. Elle se voit confier la sélection de natationhandisport de Quang Tri dans l’optique du premier Festival national dessports et des arts en faveur des handicapés, organisé ici chez elle. Lesrésultats vont bien au-delà des espérances, puisque ses élèves comme HôThi Huê, Nguyên Van Do, Lê Van Anh… y font sensation.

Hông Vân commence à se faire un nom à Quang Tri, en aidant leshandicapés à faire du sport pour garder la santé et surtout, l’énergiede vivre. C’est aussi l’année où elle entame son parcours qui consiste àpartager et cultiver les rêves des enfants handicapés vivant dans lesnombreuses régions rurales pauvres de la province.

Accueillir de tels enfants n’est pas chose aisée, car ils souffrent d’uncomplexe d’infériorité et n’osent le plus souvent pas sortir de lamaison. D’autant plus que leurs parents ne sont pas enclins à les voirpartir.

Hông Vân doit ainsi se rendre auprès dechaque famille afin de convaincre les parents de leur permettre de vivreavec elle et de faire du sport. Cela donne lieu à bien des commentairesde la part de ses voisins. Mais elle préfère faire la sourde oreille,comptant sur le soutien de sa famille pour les nourrir.

Même si cette situation n’est pas toujours facile à gérer auquotidien, elle ne se plaint jamais. Si le budget est restreint, lesrepas en famille sont souvent de bons moments, car tous savent d’où ilsviennent. Son bonheur est à son comble lorsque ses «enfants» l’appellentaffectueusement «me Vân» (maman Vân).

La premièrefille que Hông Vân a adoptée s’appelle Lê Thi Dung, souffrant d’uneparalysie à une jambe. Lorsqu’elle l’a prise en charge, Dung ne savaitpas nager. Pour cette jeune fille, la natation était quelque chosequ’elle n’aurait jamais pu imaginer pratiquer un jour.

La volonté et le dévouement de sa mère adoptive ont permis à Dung desoulever des montagnes, en raflant quatre médailles d’or (catégorie S10)lors des 3es Jeux sportifs d’Asie du Sud-Est pour handicapés (ASEANPara Games 3) aux Philippines en 2005, dont trois individuelles sur 50m, 100 m et 200 m nage libre.

Depuis, tous lessportifs handicapés que Hông Vân prend sous son aile surfent sur lavague de ce succès, clamant haut et fort le message «Handicapé maisutile». Résultat : Truong Quang Gôn a remporté l’or du 100 m dos-crawléet deux d’argent sur 100 m et 400 m nage libre (catégorie S8) lors des3es Jeux handisport d’Asie juniors en en 2013 en Malaisie. Quand àNguyên Thi Diêu Hà, en plus de ses deux titres décrochés lors de cesjeux, elle a remporté l’argent du 50 m dos-crawlé (catégorie SB8) auxASEAN Para Games 7 au Myanmar en janvier 2014.

Seremémorant les débuts chaotiques sur la voie difficile qu’elle a choisied’emprunter, Hông Vân raconte : «Les fleuves Thach Han et Hiêu nousservaient de lieux d’entraînement. Chaque jour, je devais porter unenfant sur mon vélo pour nous y rendre, car il n’y avait pas de fauteuilroulant. Je veux remercier les Cieux. Il y a eu des moments chauds,notamment pendant la saison des pluies où le niveau des cours d’eau estélevé. Certains des enfants ont été entraînés vers le centre du fleuve,avec un fort courant et des remous. C’était dangereux car il fallaittoujours leur dire de bien faire attention à nager au bord. Maisaujourd’hui, nous pouvons nous entraîner à la piscine, ce qui nousfacilite énormément la tâche».

Au-delà du sport,Hông Vân pense à l’avenir professionnel de ses enfants, les aidant àapprendre un métier pour qu’ils puissent avoir un emploi avec un revenustable. Pour l'heure, Lê Thi Dung travaille dans une entrepriseétrangère, Trân Van Thông est fonctionnaire dans son quartier, Trân VanDiêu tient un atelier de menuiserie… Et c’est ainsi qu’un nouveau cycledébute.

Le vœu le plus cher de ce qui estcertainement la meilleure ambassadrice du handisport au Vietnam, seraitde voir les sportifs handicapés de Quang Tri bénéficier d’une assistancematérielle et financière régulière de la part des instances. Celapermettrait, selon elle, de les rassurer, eux qui souvent hésitent avantde se lancer dans une carrière. – VNA

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