Dans un communiqué adressé le 13 mai à l’ambassade du Vietnam en France, l’Association d’amitié France-Vietnam (AAFV) a demandé de faire prévaloir le droit international pour le règlement des sérieux incidents survenus en Mer Orientale entre la Chine et le Vietnam.

L’AAFV a exprimé sa « vive préoccupation » devant les accrochages à proximité de l’îlot de Tri Ton dans l’archipel de Hoang Sa (Paracels), suite à l’arrivée d’une plate-forme chinoise de forage pétrolier accompagnée de plus de 80 bâtiments dans cette zone.

Le communiqué indique qu’au cours de ces incidents, des bateaux vietnamiens ont été éperonnés, des personnes blessées soit par le choc soit par les canons à eau de la flotille chinoise. Il précise que cette zone correspond au bloc 143 de prospection se trouvant très officiellement en pleine zone économique exclusive (ZEE) et sur le plateau continental de la République socialiste du Vietnam.

L’AAFV estime que le différend qui existe entre la République populaire de Chine et la République socialiste du Vietnam à propos de la délimitation de l’espace maritime et de la souveraineté sur les archipels de Hoang Sa (Paracels) et Truong Sa (Spratly) ne peut être réglé par une épreuve de force ni par le fait accompli. C’est le droit international qui doit prévaloir en la matière, à savoir l’occupation historique avérée sur les formations émergées et, s’agissant de l’espace maritime, les principes, règles et recommandations énoncés par la convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982 à laquelle les deux pays sont parties.

« Sur ces deux points, la République populaire de Chine contrevient au droit international et remet en cause les relations de coopération établies et les accords conclus entre elle et l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), en particulier la Déclaration sur la conduite des parties en Mer Orientale de 2002 (DOC) », souligne ce communiqué.

De même, il appelle les autorités chinoises à faire preuve de retenue en mettant fin à des actes stériles et en respectant leur engagement de parvenir, dans les meilleurs délais, à la rédaction d’un Code contraignant de bonne conduite.

Mme Hélène Luc, sénatrice honoraire et présidente honoraire de l’AAFV, a adressé à l’ambassade du Vietnam en France une lettre exprimant sa solidarité avec le Vietnam.

En outre, l’Association « Amis, France-Vietnam », une organisation non-gouvernementale opérant dans le domaine humanitaire qui apporte une aide aux personnes en difficultés dans les zones lointaines et reculées, a envoyé le 9 mai un télégramme au ministère vietnamien des Affaires étrangères, à l’Union des organisations d’amitié du Vietnam et à l’ambassade du Vietnam en France, dans lequel elle proteste vigoureusement contre les atteintes à la souveraineté du Vietnam par la Chine.

Le télégramme indique que « le monde a vu tant de scènes de grande souffrance dans le passé lorsque les nations, guidées par leurs propres intérêts, n’ont pas respecté les principes fondamentaux du droit international. Personne ne veut que ces scènes là se répètent. Agissons pour un monde de paix, de stabilité et de justice sur la base du respect du droit international ».

A cette occasion, l’Association « Amis, France-Vietnam » a demandé à la Chine de se retirer sans tarder des eaux vietnamiennes et d'indemniser le Vietnam pour les pertes causées par ses agissements illégaux. -VNA