Soc Trang (VNA) – La vannerie est l’une des formes d’artisanat les plus répandues, au Vietnam… Les Khmers de Phuc Quoi, qui est un village de la province de Soc Trang, passent ainsi pour être de fameux vanniers. Il faut dire que cet artisanat traditionnel et, pour le coup pluriséculaire, est pour eux une source de revenus plus qu’appréciable…     

Les Khmers de Phuc Quoi tressent les lauriers de la reussite hinh anh 1Les artisanes de Phuc Quoi sont enthousiastes à l’idée de pouvoir s’enrichir tout en perpétuant leurs traditions. Photo: VOV

Pour les Khmers de Phuc Quoi, la vannerie artisanale est un héritage patrimonial, qui se transmet de génération en génération. Paniers, plateaux, nattes, hottes… Les objets qu’ils fabriquent sont des objets simples, rustiques et étroitement liés à leur quotidien.

Il faut savoir qu’en l’espace d’une journée, un vannier expérimenté peut tresser six petits paniers ou deux grands paniers, et se donner ainsi l’espoir d’empocher 100 mille dôngs. Mais il faut savoir aussi qu’à Phuc Quoi, les vanniers sont surtout des vannières, ou à la limite des personnes âgées, qui profitent de l’intersaison agricole pour se faire la main. Témoin Trân Thi Phiên, qui tient son savoir-faire de ses parents et grands-parents…

«C’est ma mère et mon grand-père qui m’ont tout appris, quand j’étais encore petite.  Ce que j’aime bien, avec la vannerie, c’est que c’est un travail rentable, et assez souple en termes d’horaires. Je peux tout à fait tresser et m’occuper de mes enfants en même temps», dit-elle.  

Pour ce qui est de l’écoulement de leurs produits, les vanniers de Phuc Quoi peuvent désormais compter sur la présence, dans le village même, d’une entreprise spécialisée, du nom de Thuy Tuyêt, qui est venue tout exprès de Soc Trang, et qui est gérée par une certaine Truong Thi Bach Thuy...

«Avant, nous étions loin d’ici et il y avait des coûts de transport quand même assez élevés. Mais maintenant que nous sommes au cœur de la place, tout est beaucoup plus simple, aussi bien pour nous que pour les artisans»,  explique-t-elle. 

Actuellement, Thuy Tuyêt propose plus d’une centaine d’articles, qui vont de l’objet de la vie quotidienne au souvenir pour touriste. L’entreprise ne se contente pas d’acheter leurs produits aux artisans, elle leur fournit également des matières premières et leur passe des commandes. Du coup, les produits estampillés Phuc Quoi se vendent non seulement dans tout le pays, mais même à l’étranger. 

Ce nouvel essor n’a pas échappé à l’Union des femmes du district de Châu Thành (celui auquel est rattaché Phuc Quoi), dont la présidente, Chau Hong Hoa, souhaite voir plus loin et surtout plus grand.   

«L’idée, c’est de faire en sorte que l’Union des femmes du district de Châu Thành collabore avec le Service de l’agriculture du district et le comité populaire de la commune de Phu Tân, dont dépend Phuc Quoi, pour créer une coopérative de vannerie, laquelle coopérative aura pour mission de démarcher des entreprises et de créer des emplois», indique-t-elle. 

Les artisans de Phuc Quoi, eux, sont enthousiastes à l’idée de pouvoir s’enrichir tout en perpétuant leurs traditions : une façon, pour eux, de tresser les lauriers de la réussite… - VOV/VNA